Affiches présentées au Congrès annuel de l'Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec (A.P.E.S.) le 14 avril 2016 à Trois-Rivières (Québec) Canada



QUELLES TÂCHES PEUT-ON DÉLÉGUER EN PHARMACIE D’ONCOLOGIE ? L’EXPÉRIENCE DU CENTRE HOSPITALIER DE L’UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL (CHUM)

Lysanne Besse1,2, B.Pharm., D.P.H., Jean-Philippe Adam1, B.Pharm., M.Sc., BCPS, Nathalie Letarte1,3, B.Pharm., M.Sc., DESG, BCOP

1Hôpital Notre-Dame du Centre hospitalier de l’Université de Montréal, Montréal (Québec) Canada;
2Centre hospitalier de l’Université de Montréal, Montréal (Québec) Canada;
3Faculté de pharmacie, Université de Montréal, Montréal (Québec) Canada

Introduction : Depuis 2008, la clinique externe d’oncologie de l’Hôpital Notre-Dame du CHUM a connu une augmentation régulière du nombre de patients traités et une augmentation de la complexité des traitements administrés. Avec ce haut débit, les pharmaciens d’oncologie ont souvent eu recours au temps supplémentaire pour dispenser les soins et services pharmaceutiques requis pour leurs patients. Afin de réorganiser leur travail, diverses mesures ont été mises en place, dont la délégation au personnel technique et clérical.

Objectif : Décrire comment la délégation des tâches aux assistants techniques en pharmacie (ATP) et aux commis administratifs a permis aux pharmaciens d’oncologie de réorganiser leur travail.

Méthodologie : Diverses tâches auparavant effectuées par les pharmaciens d’oncologie ont été déléguées aux ATP : préparation des étiquettes de fabrication des préparations stériles, vérification de la fabrication des préparations stériles de médicaments dangereux et vérification contenant-contenu de ces mêmes préparations. D’autres tâches ont été transférées aux commis administratifs : conciliation quotidienne entre les traitements cédulés et les traitements préparés et tâches cléricales nécessaires pour faciliter l’accès à certains médicaments d’oncologie administrés en-dehors des murs de l’hôpital. Les pharmaciens d’oncologie ont aussi cessé leur implication dans certains services sans valeur ajoutée pour le patient : service unidose des médicaments contrôlés et service des prémédications au nom des patients.

Résultats et conclusion : La délégation aux ATP et commis administratifs a permis de diminuer la charge de travail des pharmaciens. Ajoutée à d’autres mesures non discutées ici, elle a permis une réorganisation complète du travail à la pharmacie d’oncologie.



13 ANS DE TRAVAUX À L’UNITÉ DE RECHERCHE EN PRATIQUE PHARMACEUTIQUE

Jean-François Bussières1,2, B.Pharm., M.Sc., MBA, FCSHP, Denis Lebel1, B.Pharm., M.Sc., FCSHP, Suzanne Atkinson1, B.Pharm., M.Sc., DESS, Cynthia Tanguay1, B.Sc., M.Sc.

1Unité de Recherche en Pratique Pharmaceutique, CHU Sainte-Justine, Montréal (Québec) Canada;
2Faculté de pharmacie, Université de Montréal, Montréal (Québec) Canada

Introduction : L’Unité de recherche en pratique pharmaceutique (URPP) vise à développer les capacités de réalisation de travaux de recherche d’étudiants et de pharmaciens provenant de nombreux pays. Le 22 novembre 2015, elle a célébré son 13e anniversaire.

Objectif : Décrire les travaux de recherche en pratique pharmaceutique qui ont été réalisés à l’URPP depuis ses débuts.

Méthodologie : Le nombre d’étudiants reçus à l’URPP a été compté. Les communications affichées, orales et les articles publiés ont été revus. Une analyse détaillée par thème de recherche a été réalisée pour 2014–2015. Le contenu du blogue de l’URPP a également été évalué.

Résultats : Depuis ses débuts, l’URPP a accueilli 226 étudiants, dont 117 du Québec, 101 de la France et 8 d’autres pays d’Europe. Un total de 1009 publications a été recensé. En 2014–2015, des travaux ont été réalisés dans 10 thématiques : bon usage des médicaments, circuit du médicament, histoire, législation, humanitaire, pédagogie, santé et sécurité au travail, soins pharmaceutiques, technologies et pratique pharmaceutiques. En 2015, le blogue de l’URPP comptait près de 45 000 vues. Quarante articles ont été publiés dans les Annales de l’URPP et les Recettes ont été mises en place.

Conclusion : La 1000e publication de l’URPP a été atteinte en novembre 2015, célébrant 13 années de travaux de recherche. Les étudiants et autres collaborateurs sont essentiels pour effectuer ces travaux et assurer le développement de la recherche en pratique pharmaceutique. Les blogues connaissent une belle croissance et permettent un excellent rayonnement.



INSCRIPTION DES INTERVENTIONS PHARMACEUTIQUES AU DOSSIER DE SANTÉ DES PATIENTS

Charlotte Ballandras1, D.Pharm., Lorine de Prémonville1, candidate au B.Sc., Denis Lebel1, B.Pharm., M.Sc., FCSHP, Suzanne Atkinson1, B.Pharm., M.Sc., DESS, Maxime Thibault1, B.Pharm., M.Sc., Jean-François Bussières1,2, B.Pharm., M.Sc., FCSHP

1Unité de Recherche en Pratique Pharmaceutique, Département de pharmacie, CHU Sainte-Justine, Montréal, (Québec) Canada;
2Faculté de pharmacie, Université de Montréal, Montréal (Québec) Canada

Introduction : Au Canada, le cadre législatif exige la tenue d’un dossier pharmacologique complet. Toutefois, ce cadre législatif n’exige pas forcément l’inscription de toutes les interventions pharmaceutiques effectuées au dossier de santé du patient.

Objectifs : Vérifier l’inscription des interventions pharmaceutiques au dossier de santé des patients et comparer les résultats d’audits successifs réalisés à un an d’intervalle.

Méthodologie : Étude descriptive rétrospective. Ont été inclus les patients hospitalisés ≥ 5 jours du 7/10/2014 au 7/10/2014 et du 1/8/2015 au 31/1/2016 pour un échantillon de convenance aléatoire de 125 patients/audit. Ont été évalués la quantité et la conformité des notes et des interventions pharmaceutiques à partir des critères contenus à la politique/ procédure en vigueur. Ont été comparées les données recueillies aux données du journal de bord quotidien des pharmaciens.

Résultats : On a retrouvé respectivement 337 et 336 notes et 433 et 409 interventions pharmaceutiques en 2014 et 2015–16. La conformité variait de 78,3 % à 100,0 % selon les critères. Les interventions portaient notamment sur la modification d’une dose (16,3 % et 30,6 %), l’ajout d’un médicament (12,8 % et 22,9 %), l’arrêt d’un médicament (16,6 % et 17,9 %). Le nombre d’interventions/patient était respectivement de 3,5 et 3,3.

Conclusion : Un nombre plus élevé de notes étaient inscrites au dossier santé des patients que le nombre d’interventions rapporté dans le journal de bord. Bien que les pharmaciens effectuent de nombreuses interventions et en consignent certaines dans le dossier de santé des patients, il est nécessaire d’augmenter progressivement la proportion des notes écrites.



ENQUÊTE SUR L’USAGE DE L’AUTOMÉDICATION AUPRÈS DES PROFESSIONNELS DE LA SANTÉ DU CHU SAINTE-JUSTINE

Guillaume Duchesne-Côté1, B.Sc., Pharm.D., M.Sc., Hugo Schérer1, Pharm.D., M.Sc., Julie Rivard1, Pharm.D., M.Sc., Emmy Bernier1, Pharm.D., M.Sc., Lavina Yu1, Pharm.D., M.Sc., Denis Lebel1, B.Pharm., M.Sc., FCSHP, Ema Ferreira1,2, B.Pharm., M.Sc., Pharm.D., F.C.S.H.P., Jean-François Bussières1,2, M.Sc., MBA, FCSHP

1Unité de Recherche en Pratique Pharmaceutique, Département de pharmacie, CHU Sainte-Justine, Montréal (Québec) Canada;
2Faculté de pharmacie, Université de Montréal, Montréal (Québec) Canada

Introduction : Le programme d’automédication en obstétrique-gynécologie post-partum du Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine existe depuis 2003. Les patientes admissibles au programme doivent signer un formulaire de consentement. L’infirmière remet la trousse d’automédication (acétaminophène, naproxène, acétaminophène-codéine, onguent d’hydrocortisone-sulfate de zinc et gel de lidocaïne), un livret d’information et procède à l’enseignement. La mère consigne chaque prise de médicament sur la feuille d’auto-administration des médicaments.

Objectif : Évaluer la perception des professionnels de la santé à l’égard de l’efficacité, de l’innocuité et du fonctionnement du programme d’automédication en obstétrique-gynécologie post-partum.

Méthodologie : Une enquête destinée aux infirmières, médecins et pharmaciens exposés à ce programme a été conçue. Il s’agissait d’un questionnaire auto-administré distribué en format papier ou en ligne. L’enquête a été effectuée entre le 28 avril et le 14 mai 2015.

Résultats : Le taux de participation global à l’enquête est de 59 % (n/N = 106/180). Dans l’ensemble, 97 % des répondants sont d’avis que les patientes sont bien soulagées par la trousse d’automédication et 90 % sont d’avis que la trousse d’automédication cause rarement des effets indésirables chez les patientes. Vingt-trois pour cent des répondants remettent en question l’utilisation de la codéine pendant l’allaitement, la majorité étant des médecins ou pharmaciens.

Conclusion : Plus de 10 ans après son implantation, le programme d’automédication en obstétrique-gynécologie post-partum est apprécié des professionnels de la santé travaillant aux unités mère-enfant de notre centre. Le personnel perçoit le programme comme étant efficace et sécuritaire, et considère qu’il fonctionne bien.



ÉVALUATION DE LA CONFORMITÉ DES CABINETS AUTOMATISÉS DÉCENTRALISÉS AU CHU SAINTE-JUSTINE : DU DÉPLOIEMENT DE LA TECHNOLOGIE (2010) À AUJOURD’HUI

Emmy Bernier1, Pharm.D., M.Sc., Julie Rivard1, Pharm.D., M.Sc., Lavina Yu1, Pharm.D., M.Sc., Suzanne Atkinson1, B.Pharm., M.Sc., Jean-François Bussières1,2, B.Pharm., M.Sc., MBA, FCSHP

1Unité de Recherche en Pratique Pharmaceutique, Département de pharmacie, Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, Montréal (Québec) Canada;
2Faculté de pharmacie, Université de Montréal, Montréal (Québec) Canada

Introduction : Au Centre hospitalier universitaire (CHU) Sainte-Justine, 17 cabinets ont été implantés depuis janvier 2010. L’évaluation du circuit du médicament est souhaitable face à ce nouveau mode de distribution.

Objectif : Comparer la conformité des cabinets automatisés décentralisés du CHU Sainte-Justine entre août 2015 et avril 2010.

Méthodologie : Les cabinets ont été évalués en 2015 selon les 89 critères de conformité des lignes directrices de l’Institut pour la sécurité des médicaments aux patients du Canada. Un pointage entre 1 (aucune implantation) et 5 (implantation complète) était attribué par critère (maximum : 445 points). L’audit a été complété par trois résidents en pharmacie et révisé par deux pharmaciens gestionnaires. Les divergences ont été résolues par consensus. Les résultats ont été comparés à ceux de 2010, obtenus selon la même méthodologie.

Résultats : Le score de conformité est passé de 299/445 (67 %) en 2010 à 350/445 (79 %) en 2015. Les 95 points résiduels portent principalement sur l’affichage à l’écran (18 points), le remplissage (17 points) et la sécurité (13 points). Dix-huit points (19 %) sont liés à la technologie et 77 (81 %) à des décisions locales.

Conclusion : Certains écarts ont été résolus entre 2010 et 2015 par une mise à jour logicielle. Certains persistent en raison de pratiques locales implantées pour faciliter l’efficience des tâches. Cette réévaluation a permis d’identifier des actions pour améliorer la conformité des cabinets. Elle met en évidence les défis et efforts nécessaires pour atteindre cet objectif et la pertinence de procéder à ces audits périodiquement.



LES CABINETS AUTOMATISÉS DÉCENTRALISÉS : INFAILLIBLES OU PAS ?

Sophie Dubois1, candidate au Pharm.D., Suzanne Atkinson1, B.Pharm., M.Sc., Jean-François Bussières1,2, B.Pharm., M.Sc., MBA, FCSHP

1Unité de Recherche en Pratique Pharmaceutique, CHU Sainte-Justine, Montréal (Québec), Canada;
2Faculté de pharmacie, Université de Montréal, Montréal (Québec) Canada

Introduction : Le circuit du médicament en établissement de santé est complexe. La mise en place de technologies telles que des cabinets automatisés décentralisés (CAD) permet d’optimiser et de sécuriser le circuit en limitant les risques de vols, et de contrôler les substances à potentiel d’abus (c.à-d. substances désignées : stupéfiants, drogues contrôlées, benzodiazépines). Les CAD présentent des désavantages, incluant le coût élevé, le contournement possible.

Objectif : Établir un profil des écarts de décompte de substances désignées dispensées par CAD. Identifier les méthodes de contournement des CAD afin de détourner des substances désignées pour usage personnel et identifier des mesures additionnelles de surveillance.

Méthodologie : Étude descriptive rétrospective et prospective. Extraction des écarts d’inventaire de substances désignées par CAD du 2015/06/03 au 2015/11/02. Établissement du profil descriptif des écarts par unités de soins et CAD, par heure et par médicament. Identification des modes de défaillances des CAD et des mesures de surveillance par panel d’experts, par groupe de discussion et consensus à l’aide d’un diagramme d’Ishikawa.

Résultats : Un taux de 1,22 % d’écarts d’inventaire a été observé pour les transactions de substances désignées effectuées dans 19 CAD au CHU Sainte-Justine sur une période de cinq mois. À partir d’un panel d’expert et d’un groupe de discussion, nous avons identifié 27 modes de défaillance regroupés autour de sept activités de gestion des médicaments par CAD.

Conclusion : En dépit des avantages liés aux CAD, six mesures de surveillance ont été mises en place afin d’optimiser l’utilisation des substances désignées.



RÔLES ET RETOMBÉES DU PHARMACIEN DANS LA CESSATION TABAGIQUE

Nguyen Hoang Vu1, candidat au Pharm.D., Anaïs Barbier1, candidate au Pharm.D., Jean-François Bussières1,2, B.Pharm., M.Sc., FCSHP

1Unité de Recherche en Pratique Pharmaceutique, Département de pharmacie, CHU Sainte-Justine, Montréal (Québec) Canada;
2Faculté de pharmacie, Université de Montréal, Montréal (Québec) Canada

Introduction : La cessation tabagique est une des activités cliniques essentielles qu’offre le pharmacien à la population. En effet, par sa place dans les soins et ses connaissances en pharmacothérapie, le pharmacien participe à la prise en charge de ce facteur de risque précurseur de complications cardiovasculaires et métaboliques.

Objectif : Identifier et analyser les données relatives aux rôles et aux retombées du pharmacien dans la cessation tabagique.

Méthodologie : Dans le cadre de la phase III du projet Impact Pharmacie, nous avons mené une revue documentaire sur PubMed de 1990 à janvier 2016 incluant les termes suivants : pharmacist OR clinical pharmacy OR pharmaceutical care AND tobacco AND cessation. Les articles retenus ont été lus, analysés, résumés dans la base de données du site et une fiche synthèse a été élaborée selon le mode opératoire normalisé.

Résultats : 30 articles ont été inclus et analysés. Des articles identifiés, nous avons recensé 138 indicateurs descriptifs, 84 indicateurs de retombées (dont 46 avec retombées positives) et 28 thèmes connexes. Nous avons identifié des interventions types (p. ex. effectuer un bilan comparatif, conseiller individuellement les patients, maitriser les envies de tabac chez les personnes dépendantes) regroupées sous 8 catégories (réconciliation, évaluation du patient, évaluation de la thérapie, suivi, interdisciplinarité, transfert de connaissance, compétence, préparation des médicaments). Les interventions décrites sont associées aux indicateurs de retombées suivants : morbidité (17/34), autres (7/18), erreurs (1/1), observance (19/29), satisfaction (2/2).

Conclusion : La cessation tabagique est un domaine où les retombées du pharmacien sont assez peu documentées.



UTILISATION DE L’OUTIL DEPICT POUR CARACTÉRISER L’INTERVENTION DU PHARMACIEN DANS DES ÉTUDES D’IMPACT : UNE ÉTUDE PILOTE

Mathilde Billaux1, D.Pharm., Mylène Breton1, candidate au D.Pharm., Jean-François Bussières1,2, B.Pharm., M.Sc., FCSHP

1Unité de Recherche en Pratique Pharmaceutique, Département de Pharmacie, CHU Sainte-Justine, Montréal (Québec) Canada;
2Faculté de pharmacie, Université de Montréal, Montréal (Québec) Canada

Introduction : Il existe de plus en plus d’études sur les rôles et retombées de l’activité pharmaceutique. Dans une majorité de ces études, la description de l’intervention pharmaceutique est incomplète.

Objectifs : L’objectif principal est d’évaluer l’utilité de l’outil DEPICT sur les interventions pharmaceutiques décrites dans des études en hématologie-oncologie.

Méthodologie : Il s’agit d’une étude descriptive transversale. Une revue de la littérature des études publiées entre 1990 et décembre 2014 et décrivant les retombées du pharmacien en hémato-oncologie a été réalisée sur PubMed. Deux assistants de recherche ont utilisé l’outil DEPICT (12 dimensions) afin de caractériser chacune des interventions décrites. Les divergences ont été résolues par un pharmacien. L’outil a été adapté afin d’accorder un score d’une valeur de un point/dimension comportant minimalement un critère conforme (score maximal 12).

Résultats : Onze articles décrivant les rôles et les retombées du pharmacien en hématologie-oncologie ont été identifiés. Les articles comportaient un score moyen de 8,9 ± 1,8. Sept dimensions comportaient un niveau élevé de conformité (score moyen >0,9) soit : moment de l’intervention, lieu, population cible, sources de données cliniques, issue principale, modalités de communication du pharmacien et modalités de suivi. Les autres dimensions étaient moins bien décrites, soit : modalités de contact avec le patient, autonomie accordée au pharmacien, ressources de soutien offert au pharmacien, modalités de counseling et autres actions.

Conclusion : L’outil DEPICT peut être utile pour la conception d’un projet de recherche évaluative sur les rôles et retombées du pharmacien et pour l’analyse critique de la littérature.



MÉDICAMENTS ÉMERGENTS EN PÉDIATRIE : NOUVEAU PROGRAMME D’ENCADREMENT ET ÉTUDE DESCRIPTIVE SUR UNE PÉRIODE D’UN AN

Jennifer Corny1, candidate au Pharm.D., Camille Cotteret1, candidate au B.Pharm., Elaine Pelletier1, Denis Lebel1, B.Pharm., M.Sc., Philippe Ovetchkine3, MD, FRCPC, Jean-François Bussières1,2, B.Pharm., M.Sc., MBA, FCSHP

1Département de pharmacie et URPP, CHU Sainte-Justine, Montréal (Québec) Canada;
2Faculté de pharmacie, Université de Montréal, Montréal (Québec) Canada;
3Département de pédiatrie, CHU Sainte-Justine, Montréal (Québec) Canada

Introduction : Les médicaments émergents (définis comme médicaments non commercialisés au Canada, utilisés hors indication, très coûteux) font partie de l’arsenal pharmacologique et représentent un défi de gestion thérapeutique. Un programme d’encadrement incluant un formulaire de demande d’accès a été élaboré afin de justifier, de documenter et de surveiller leur utilisation.

Objectifs : Décrire l’utilisation des médicaments émergents dans notre centre.

Méthodologie : Toutes les demandes de médicaments émergents reçues entre le 1er octobre 2014 et le 30 septembre 2015 ont été incluses. Les éléments analysés incluent : place dans la thérapie, niveau de preuve publié, critères de surveillance de l’efficacité et de l’innocuité, confirmation du consentement du patient et de l’approbation administrative. Une revue de littérature a été réalisée afin de retracer les données publiées sur l’utilisation de chaque médicament demandé.

Résultats : 58 demandes ont été enregistrées dans notre base de données anonymisée (48 patients). L’âge médian des patients était de 8 ans [0–18] et 53 % étaient des patients d’hémato-oncologie. Les demandes ont concerné 28 médicaments : programme d’accès spécial (n=19), hors-indication (n=36) et coûteux (n=3). Seize demandes visaient une première intention de traitement et 32 demandes visaient les 3es et 4es intentions. 38 % des demandes étaient supportées scientifiquement par des essais cliniques randomisés contrôlés. 25 % des demandes étaient soutenues par des données extrapolées de l’adulte. Des critères d’efficacité et d’innocuité ont été monitorés dans 91 % des cas.

Conclusion : Le nouveau programme a permis d’améliorer la description, la justification et la surveillance de l’utilisation des médicaments émergents dans notre centre.



MATERNITÉ ET PRATIQUE DE LA PHARMACIE : CADRE JURIDIQUE, PROGRAMME ET ENJEUX

Alexia Janes1, D.Pharm., Céline Poupeau1, candidate au D.Pharm., Iciar Piaget1, B.Sc., René-Claude Bernier3, B. Rel. Industrielles, Suzanne Atkinson1, B. Pharm., M.Sc., Jean-François Bussières1,2, B.Pharm., M.Sc., MBA, FCSHP

1Unité de Recherche en Pratique Pharmaceutique, CHU Sainte-Justine, Montréal (Québec) Canada;
2Faculté de pharmacie, Université de Montréal, Montréal (Québec) Canada;
3Direction des ressources humaines, CHU Sainte-Justine, Montréal (Québec) Canada

Introduction : Au Canada, seul le Québec offre le programme « Maternité Sans Danger » qui assure la réaffectation ou le retrait préventif des travailleuses enceintes. La Commission de la santé et de la sécurité au travail est responsable de l’organisation de ce programme dont bénéficient assistantes techniques et pharmaciennes depuis 1981.

Objectif : Présenter ce programme et son application en pharmacie hospitalière.

Méthodologie : Conduite d’une revue de la littérature avec les termes : congé de maternité, employées enceintes, maternité, maternity, maternity leave, pregnant employee, occupational safety and health, santé et sécurité au travail. Identification des références pertinentes sur Google, Google Scholar et PubMed. Consultation du site de la Commission et de l’un de ses représentants.

Résultats : En 2014, la Direction de la santé publique de Montréal a reçu 9490 demandes, dont 0,4 % issues du milieu pharmaceutique. D’après l’étude de poste standardisée, la nécessité des mesures de prévention permettra une réaffectation pour 4/5 catégories de risques, soit ergonomique, physique, chimique, biologique vs psychosociale. En pharmacie, nous considérons qu’une majorité des travailleuses peut être réaffectée. Le retrait préventif n’est pas requis grâce à la diversité des tâches. Nous proposons 12 recommandations, telles que la réaffectation hors zone de préparation de médicaments dangereux ou le maintien d’offres de soins en clinique si application de mesures de protection.

Conclusion : Le personnel en pharmacie recourt relativement peu au programme de retrait préventif. Les nombreuses possibilités de réaffectation en pharmacie hospitalière peuvent expliquer ce constat. Chaque département devrait anticiper sa politique de réaffectation.



SURVEILLANCE URINAIRE DES PROFESSIONNELS DE LA SANTÉ EXPOSÉS AUX ANTINÉOPLASIQUES DANS LE CADRE DE LEUR TRAVAIL : REVUE DE LA LITTÉRATURE DE 2010 À 2015

Christel Roland1, candidate au D.Pharm., Céline Poupeau1, candidate au D.Pharm., Jean-François Bussières1,2, B.Pharm., M.Sc., MBA, FCSHP

1Unité de Recherche en Pratique Pharmaceutique, CHU Sainte-Justine, Montréal (Québec) Canada;2Faculté de pharmacie, Université de Montréal, Montréal (Québec) Canada

Introduction : Il existe beaucoup de données sur la présence de traces de médicaments dangereux dans l’urine des professionnels de la santé exposés.

Objectif : Présenter une revue de la littérature concernant la surveillance urinaire de professionnels de la santé exposés aux antinéoplasiques dans le cadre de leur travail.

Méthodologie : Recherche sur PubMed («occupational exposure» [MeSH Terms] et «antineoplastic agents» [MeSH Terms]) et sur Google Scholar («antineoplastic», «urine» et «occupational exposure»). Tous les articles anglais et français ayant trait aux professionnels de santé exposés à des médicaments dangereux dans le cadre de leur travail publié entre 01/01/2010–31/12/2015 ont été considérés. Les articles ne comportant pas de résultats urinaires, portant sur les vétérinaires, revues de littérature, éditoriaux, lettres à l’éditeur et résumés de congrès ont été exclus.

Résultats : Vingt-quatre articles ont été inclus, provenant de sept pays. Elles regroupaient 826 travailleurs exposés et 175 contrôles : infirmiers (n=16 études), pharmaciens (n=10), assistants techniques en pharmacie (n=8), médecins (n=7), aides-soignants (n=2) et autres (n=8). Différentes méthodes analytiques ont été utilisées pour quantifier 13 médicaments dangereux, principalement le cyclophosphamide (n=16 études), le platine (n=7) et l’alpha-fluoro-béta-alanine, un métabolite urinaire du 5-fluorouracile (n=3). La proportion de travailleurs positifs s’étendait de 0 % (n=10 études) à 100 % (n=4). Au total (n=23 études), de 21 % des travailleurs avaient un échantillon positif (173/809 travailleurs, tous médicaments confondus).

Conclusion : Vingt-quatre études de surveillance urinaire ont été réalisées au sein de sept pays en 2010–2015. Dans plusieurs études, aucune trace de médicaments n’a été mesurée dans l’urine.



QUÉBEC PHARMACIE : LA PROFESSIONNALISATION AU COEUR DU DISCOURS ÉDITORIAL

Alexandre Meunier-Sirois1, candidat au Pharm.D., Pierre-André Savard1,2, B.A. candidat à la M.A. (développement régional – UQAR), Nancy Marando1, B.A., M.A. (Histoire), Jean-François Bussières1,3, M.Sc., MBA, FCSHP

1Unité de Recherche en Pratique Pharmaceutique, CHU Sainte-Justine, Montréal (Québec) Canada;
2Développement régional, Université du Québec à Rimouski, Rimouski (Québec) Canada;
3Faculté de pharmacie, Université de Montréal, Montréal (Québec) Canada

Introduction : Fondée en 1953, la revue Québec Pharmacie constitue une tribune où les pharmaciens peuvent s’exprimer sur les enjeux touchants leur pratique.

Objectif : Analyser le discours éditorial de Québec Pharmacie entre 1960 et 2015, identifier les principales thématiques marquant la profession et dégager une trame de fond qui anime le discours des éditorialistes.

Méthodologie : Les thématiques principales et secondaires des éditoriaux de Québec Pharmacie ont été répertoriées à l’aide d’une grille d’analyse. Parmi tous les éditoriaux disponibles, 40 d’entre eux, jugés les plus représentatifs des thématiques abordées, ont été sélectionnés afin d’analyser le discours des auteurs.

Résultats : Les thématiques principales et secondaires de 537 éditoriaux publiés entre 1959 et 2015 ont été identifiées. Le rôle et les retombées du pharmacien ainsi que l’implication et le rayonnement professionnels sont les sujets les plus récurrents. Les 40 éditoriaux sélectionnés pour une analyse approfondie ont fait l’objet d’une capsule historique (résumé du discours éditorial, contexte historique et situation actuelle). De septembre 2016 à mai 2017, ces capsules seront publiées sur le blogue Histoire de la pharmacie au Québec. Un article a également été rédigé afin de dégager une trame de fond qui anime le discours des éditorialistes de Québec Pharmacie.

Conclusion : Notre étude a permis de faire ressortir les thématiques récurrentes ayant marqué la pratique pharmaceutique au Québec. Nous concluons également que, bien que les sujets de prédilection des éditorialistes varient dans le temps, ceux-ci sont toujours abordés de manière à mettre la professionnalisation de la pharmacie au coeur des débats.



RÔLES ET RETOMBÉES DU PHARMACIEN DANS L’ARMÉE

Marie-Ève Gendron1, candidate au B.Pharm., Anaïs Barbier1, candidate au B.Pharm., Sylvain Grenier3, B.Pharm., Pharm.D., Jean-François Bussières1,2, B.Pharm., M.Sc., FCSHP

1Unité de Recherche en Pratique Pharmaceutique, Département de pharmacie, CHU Sainte-Justine, Montréal (Québec) Canada;
2Faculté de pharmacie, Université de Montréal, Montréal (Québec) Canada;
3Chef National de l’exercice en Pharmacie Capitaine de Frégate, Groupe des Services de Santé des Forces Canadiennes

Introduction : Le dictionnaire de français Larousse définit l’armée comme l’ensemble des forces militaires d’un état.

Objectif : Identifier et analyser les données relatives aux rôles et les retombées du pharmacien dans l’armée.

Méthodologie : Dans le cadre de la phase III du projet Impact Pharmacie, nous avons mené une revue documentaire sur PubMed de 1990 à mars 2016 incluant les termes suivants : pharmacist OR clinical pharmacy OR pharmaceutical care AND navy OR military personnel OR military hospitals. Les articles retenus ont été lus, analysés et résumés dans la base de données du site et une fiche synthèse a été élaborée selon le mode opératoire normalisé.

Résultats : 12 articles ont été inclus et analysés. Des articles identifiés, nous avons recensé 33 indicateurs descriptifs, 9 indicateurs de retombées (dont 4 avec retombées positives) et 26 thèmes connexes. Nous avons identifié des interventions types (p. ex. prévoir plusieurs rencontres avec les patients, rédiger des guides de pratique afin d’aider les médecins dans leurs décisions de prescription, s’assurer du bon usage des médicaments, conseiller les patients sur leurs médicaments) regroupées sous 7 catégories (relation, évaluation du patient, évaluation de la thérapie, préparation et gestion, suivi, interdisciplinarité, transfert de connaissance). Les interventions décrites sont associées aux indicateurs de retombées suivants : morbidité (3/8), observance (1/1).

Conclusion : L’armée est un domaine où les retombées du pharmacien sont très peu documentées.



RÔLES ET RETOMBÉES DU PHARMACIEN DANS LA DOULEUR

Anaïs Barbier1, candidate au B.Pharm., Jean-François Bussières1,2, B.Pharm., M.Sc., FCSHP

1Unité de Recherche en Pratique Pharmaceutique, Département de pharmacie, CHU Sainte-Justine, Montréal (Québec) Canada;
2Faculté de pharmacie, Université de Montréal, Montréal (Québec) Canda

Introduction : La douleur est définie comme une « expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, liée à une lésion tissulaire existante ou potentielle, ou décrite en termes évoquant une telle lésion ».

Objectif : Identifier et analyser les données relatives aux rôles et les retombées du pharmacien dans la douleur.

Méthodologie : Dans le cadre de la phase III du projet Impact Pharmacie, nous avons mené une revue documentaire sur PubMed de 1990 à janvier 2016 incluant les termes suivants : pharmacist OR clinical pharmacy OR pharmaceutical care AND pain management OR analgesia. Les articles retenus ont été lus, analysés, résumés dans la base de données du site et une fiche synthèse a été élaborée selon le mode opératoire normalisé.

Résultats : 24 articles ont été inclus et analysés. Des articles identifiés, nous avons recensé 117 indicateurs descriptifs, 166 indicateurs de retombées (dont 112 avec retombées positives) et 25 thèmes connexes. Nous avons identifié 9 interventions types (p. ex. réaliser des consultations avec le patient, évaluer la qualité de vie, gérer les effets indésirables, optimiser le rangement des médicaments, éduquer le patient) regroupées sous 9 catégories (relation, réconciliation, évaluation du patient, évaluation de la thérapie, préparation, suivi, interdisciplinarité, transfert de connaissance, compétence). Les interventions décrites sont associées aux indicateurs de retombées suivants : coûts (1/3), morbidité (85/129), autres (8/13), erreurs (5/5), observance (3/3), effets indésirables (6/9), satisfaction (4/4)

Conclusion : La gestion de la douleur est un domaine où les retombées du pharmacien sont assez peu documentées.



RÔLES ET RETOMBÉES DE L’ACTIVITÉ PHARMACEUTIQUE EN GASTROENTÉROLOGIE

Erlind Xhuti1, candidat au Pharm.D., Mylène Breton1, candidate au B.Pharm., Jean-François Bussières1,2, B.Pharm., M.Sc., FCSHP

1Unité de Recherche en Pratique Pharmaceutique, Département de pharmacie, CHU Sainte-Justine, Montréal (Québec) Canada;
2Faculté de pharmacie, Université de Montréal, Montréal (Québec) Canada

Introduction : Le système gastroentérologique regroupe de nombreux organes pouvant être affectés par plusieurs maladies et traités par plusieurs médicaments.

Objectif : Identifier et analyser les données relatives aux rôles et retombées du pharmacien en gastroentérologie.

Méthodologie : Dans le cadre de la phase III du projet Impact Pharmacie, nous avons mené une revue documentaire sur PubMed de 1990 à 2015 incluant les termes suivants : pharmacist OR clinical pharmacy OR pharmaceutical care AND gastroenterology. Les articles retenus ont été lus, analysés, résumés dans la base de données du site et une fiche synthèse a été élaborée selon le mode opératoire normalisé.

Résultats : Sur 208 articles identifiés, 16 ont été inclus et analysés. De ces études, nous avons recensé 93 indicateurs descriptifs, 54 indicateurs de retombées (59 % avec retombées positives) et 38 thèmes complémentaires. Nous avons identifié des interventions types en gastro-entérologie (p. ex. optimisation de la gastroprotection, réduction des risques de saignements associés aux médicaments, prise en charge de l’hépatite C et de patients transplantés) regroupées sous 4 catégories (évaluation de la thérapie, suivi, interdisciplinarité, transfert de connaissance). Les interventions décrites sont associées aux indicateurs de retombées suivants : erreurs (7/8), autres (6/7), morbidité (4/5), observance (9/12), coûts (4/8), effets indésirables (2/14), mortalité (aucun) et satisfaction (aucun).

Conclusion : Il existe peu de données sur les rôles et retombées des pharmaciens en gastroentérologie.



RÔLES ET RETOMBÉES DE L’ACTIVITÉ PHARMACEUTIQUE EN NEUROLOGIE

Jean-Philippe Doan1, candidat au Pharm.D., Anaïs Barbier1, candidate au B.Pharm., M.Sc., FCSHP, Jean-François Bussières1,2, B.Pharm., M.Sc., FCSHP

1Unité de Recherche en Pratique Pharmaceutique, Département de pharmacie, CHU Sainte-Justine, Montréal (Québec) Canada;
2Faculté de pharmacie, Université de Montréal, Montréal (Québec) Canada

Introduction : La neurologie est la science de l’anatomie, de la physiologie et de la pathologie du système nerveux. Elle regroupe plusieurs affections et plusieurs traitements. L’implication du pharmacien est incontournable.

Objectif : Identifier et analyser les données relatives aux rôles et les retombées du pharmacien en neurologie.

Méthodologie : Dans le cadre de la phase III du projet Impact Pharmacie, nous avons mené une revue documentaire sur Pubmed® de 2000 à 2015 incluant les termes suivants : pharmacist OR clinical pharmacy OR pharmaceutical care AND neurology OR neurodegenerative diseases OR multiples sclerosis OR dementia. Les articles retenus ont été lus, analysés, résumés et ajoutés à la base de données du site et une fiche synthèse a été élaborée selon le mode opératoire normalisé.

Résultats : 42 articles ont été inclus et analysés. De ces études, nous avons recensé 123 indicateurs descriptifs, 35 indicateurs de retombées (dont 20 avec retombées positives) et 47 thèmes complémentaires. Nous avons identifié des interventions types en neurologie (p. ex. dépistage de l’Alzheimer, optimisation de la pharmacothérapie, éducation des patients atteints d’une pathologie neurologique) regroupées sous 6 catégories (réconciliation, évaluation du patient, évaluation de la thérapie, suivi, interdisciplinarité, transfert de connaissance). Les interventions décrites sont associées aux indicateurs de retombées suivants : erreurs (3/6), autres (5/7), morbidité (8/16), observance (2/3), satisfaction (2/2), mortalité (0/1).

Conclusion : Il existe peu de données sur les rôles et retombées des pharmaciens en neurologie.



RÔLES ET RETOMBÉES DE L’ACTIVITÉ PHARMACEUTIQUE EN OSTÉOPOROSE

Elie El Khoury1, candidat au Pharm.D., Anaïs Barbier1, candidate au B.Pharm., Jean-François Bussières1,2, B.Pharm., M.Sc., FCSHP

1Unité de Recherche en Pratique Pharmaceutique, Département de pharmacie, CHU Sainte-Justine, Montréal (Québec) Canada;
2Faculté de pharmacie, Université de Montréal, Montréal (Québec) Canada

Introduction : L’ostéoporose est une maladie diminuant la masse osseuse et pouvant être prévenue et/ou guérie par plusieurs médicaments.

Objectif : Identifier et analyser les données relatives aux rôles et les retombées du pharmacien en ostéoporose.

Méthodologie : Dans le cadre de la phase III du projet Impact Pharmacie, nous avons mené une revue documentaire sur PubMed de 1990 à 2015 incluant les termes suivants : pharmacist OR osteoporosis OR pharmaceutical care AND osteoporosis. Les articles retenus ont été lus, analysés, résumés dans la base de données du site et une fiche synthèse a été élaborée selon le mode opératoire normalisé.

Résultats : 35 articles ont été inclus et analysés. Aucune ligne directrice soutenant le rôle du pharmacien en ostéoporose n’a été identifiée. De ces études, nous avons recensé 61 indicateurs descriptifs, 67 indicateurs de retombées (67 % avec retombées positives) et 32 thèmes complémentaires. Nous avons identifié des interventions types en ostéoporose (p. ex. évaluation du risque d’ostéoporose, détection de la non-adhérence au traitement, explication aux patients de l’ostéoporose) regroupées sous 5 catégories (évaluation des besoins du patient, évaluation de la thérapie, suivi, interdisciplinarité, transfert de connaissance). Les interventions décrites sont associées aux indicateurs de retombées suivants : satisfaction (2/2), autres (33/46), morbidité (2/4), observance (8/15), coûts (aucun), effets indésirables (aucun), mortalité (aucun) et erreurs (aucun).

Conclusion : Il existe peu de données sur les rôles et retombées des pharmaciens en ostéoporose.



RÔLES ET RETOMBÉES DU PHARMACIEN AUX SOINS INTENSIFS

Xhuti Erlind1, candidat au Pharm.D., Mylène Breton1, candidate au B.Pharm., Jean-François Bussières1,2, B.Pharm., M.Sc., FCSHP

1Unité de Recherche en Pratique Pharmaceutique, Département de pharmacie, CHU Sainte-Justine, Montréal (Québec) Canada;
2Faculté de pharmacie, Université de Montréal, Montréal (Québec) Canada

Introduction : Le département des soins intensifs permet la prise en charge de patients dans un état critique ou en situation d’urgence. Le pharmacien est un intervenant pivot dans ce département compte tenu de l’utilisation de nombreux médicaments.

Objectif : Identifier et analyser les données relatives aux rôles et aux retombées du pharmacien aux soins intensifs.

Méthodologie : Dans le cadre de la phase III du projet Impact Pharmacie, nous avons mené une revue documentaire sur PubMed de 1990 à 2015 incluant les termes suivants : pharmacist OR clinical pharmacy OR pharmaceutical care AND intensive care. Les articles retenus ont été lus, analysés, résumés dans la base de données du site et une fiche synthèse a été élaborée selon le mode opératoire normalisé.

Résultats : 73 articles ont été inclus et analysés. Des articles identifiés, nous avons recensé 431 indicateurs descriptifs, 167 indicateurs de retombées (dont 89 avec retombées positives) et 54 thèmes connexes. Nous avons identifié des interventions types aux soins intensifs (p. ex. arrêt ou modification de traitement, surveiller l’administration des médicaments, réalisation de recommandations, mise en oeuvre des lignes directrices) regroupées sous 6 catégories (relation, évaluation de la thérapie, préparation, suivi, interdisciplinarité, transfert de connaissance). Les interventions décrites sont associées aux indicateurs de retombées suivants : coût (13/22), morbidité (7/20), autres (27/54), erreurs (24/31), mortalité (2/11), effets indésirables (15/28), observance (1/1).

Conclusion : Il existe de nombreuses données sur les rôles et retombées des pharmaciens aux soins intensifs.



RÔLES ET RETOMBÉES DES ACTIVITÉS PHARMACEUTIQUES EN TÉLÉPHARMACIE

Razvan Lucian Cazacu1, candidat au Pharm.D., Mylène Breton1, candidate au B.Pharm., Jean-François Bussières1,2, B.Pharm., M.Sc., FCSHP

1Unité de Recherche en Pratique Pharmaceutique, Département de pharmacie, CHU Sainte-Justine, Montréal (Québec) Canada;
2Faculté de pharmacie, Université de Montréal, Montréal (Québec) Canada

Introduction : La télépharmacie est de plus en plus présente dans la pratique pharmaceutique.

Objectif : Identifier et analyser les données relatives aux rôles et aux retombées du pharmacien en télépharmacie.

Méthodologie : Dans le cadre de la phase III du projet Impact Pharmacie, nous avons mené une revue documentaire sur PubMed de 1990 à 2015 incluant les termes suivants : pharmacist OR clinical pharmacy OR pharmaceutical care AND telepharmacy. Les articles retenus ont été lus, analysés, résumés dans la base de données du site et une fiche synthèse a été élaborée selon le mode opératoire normalisé.

Résultats : Sur 295 articles identifiés, 39 ont été inclus et analysés. Des articles identifiés, nous avons recensé 137 indicateurs descriptifs, 106 indicateurs de retombées (56 % avec retombées positives) et 41 thèmes complémentaires. Nous avons identifié des interventions types en télépharmacie (p. ex. faire des suivis téléphoniques, valider des ordonnances à distance, faire des consultations par vidéoconférence, vérifier des préparations extemporanées) regroupées sous 8 catégories (relation, réconciliation, évaluation du patient, évaluation de la thérapie, préparation, suivi, interdisciplinarité, transfert de connaissance). Les interventions décrites sont associées aux indicateurs de retombées suivants : morbidité (30/61), autres (19/22) observance (6/13), satisfaction (3/7), erreurs (1/2), mortalité (0/1).

Conclusion : La télépharmacie est une activité où les retombées du pharmacien sont en émergence.



RÔLES ET RETOMBÉES DE L’ACTIVITÉ PHARMACEUTIQUE EN TRANSPLANTATION

Sébastien Sam Yue Chi1, candidat au Pharm.D., Aurélie Guérin1, Pharm.D., Anaïs Barbier1, candidate au B.Pharm., Jean-François Bussières1,2, B.Pharm., M.Sc., FCSHP

1Unité de Recherche en Pratique Pharmaceutique, Département de pharmacie, CHU Sainte-Justine, Montréal (Québec) Canada;
2Faculté de pharmacie, Université de Montréal, Montréal (Québec) Canada

Introduction : La transplantation d’organes solides est souvent utilisée pour sauver la vie des patients atteints de pathologies cardiaques, rénales, pulmonaires, hépatiques ou intestinales au stade terminal. Le pharmacien est en position privilégiée pour assurer la compétence des patients transplantés vis-à-vis de leurs traitements.

Objectif : Identifier et analyser les données relatives aux rôles et les retombées du pharmacien en transplantation.

Méthodologie : Dans le cadre de la phase III du projet Impact Pharmacie, nous avons mené une revue documentaire sur PubMed de 1990 à 2015 incluant les termes suivants : pharmacist OR clinical pharmacy OR pharmaceutical care AND transplantation. Les articles retenus ont été lus, analysés, résumés dans la base de données du site et une fiche synthèse a été élaborée selon le mode opératoire normalisé.

Résultats : 57 articles ont été inclus et analysés. De ces études, nous avons recensé 103 indicateurs descriptifs, 79 indicateurs de retombées (68 % avec retombées positives) et 35 thèmes complémentaires. Nous avons identifié des interventions types en transplantation (p. ex. prévenir les complications liées à la transplantation, éducation du patient, évaluation de la thérapie et suivi des résultats de laboratoire) regroupées sous 7 catégories (relation, réconciliation, évaluation du patient, évaluation de la thérapie, suivi, interdisciplinarité, transfert de connaissance). Les interventions décrites sont associées aux indicateurs de retombées suivants : erreurs (5/7), autres (8/15), morbidité (12/18), observance (24/34), coûts (3/3), effets indésirables (1/1), satisfaction (1/1) et mortalité (aucun).

Conclusion : Il existe un grand nombre de données sur les rôles et retombées des pharmaciens en transplantation.



RÔLES ET RETOMBÉES DU PHARMACIEN À L’URGENCE

Razvan Lucian Cazacu1, candidat au Pharm.D., Mylène Breton1, candidate au B.Pharm., Jean-François Bussières1,2, B.Pharm., M.Sc., FCSHP

1Unité de Recherche en Pratique Pharmaceutique, Département de pharmacie, CHU Sainte-Justine, Montréal (Québec) Canada;
2Faculté de pharmacie, Université de Montréal, Montréal (Québec) Canada

Introduction : Le département d’urgence est un environnement unique, où les professionnels de la santé doivent intervenir auprès d’un grand nombre de patients dans un temps très limité, ce qui comporte un risque important d’erreurs ou de prises en charge non-optimales.

Objectif : Identifier et analyser les données relatives aux rôles et aux retombées du pharmacien à l’urgence.

Méthodologie : Dans le cadre de la phase III du projet Impact Pharmacie, nous avons mené une revue documentaire sur PubMed de 1990 à 2015 incluant les termes suivants : pharmacist OR clinical pharmacy OR pharmaceutical care AND emergency. Les articles retenus ont été lus, analysés, résumés dans la base de données du site et une fiche synthèse a été élaborée selon le mode opératoire normalisé.

Résultats : 58 articles ont été inclus et analysés. Des articles identifiés, nous avons recensé 215 indicateurs descriptifs, 99 indicateurs de retombées (dont 57 avec retombées positives) et 46 thèmes connexes. Nous avons identifié des interventions types à l’urgence (p. ex. effectuer un bilan comparatif à l’arrivée, valider des ordonnances, élaboration de plan d’urgence, orientation des patients vers d’autres services) regroupées sous 9 catégories (relation, réconciliation, évaluation des besoins du patient, évaluation de la thérapie, préparation, suivi, interdisciplinarité, transfert de connaissance, compétence). Les interventions décrites sont associées aux indicateurs de retombées suivants : morbidité (8/30), autres (33/42), erreurs (14/28), mortalité (0/2), effets indésirables (3/3).

Conclusion : L’urgence est un département où les retombées du pharmacien sont assez bien documentées.



PHASE II DE LA PLATE-FORME CANADIENNE SUR LE RÔLE ET LES RETOMBÉES DES ACTIVITÉS DES PHARMACIENS

Mylène Breton1, candidate au D.Pharm., Émile Demers1, candidat au Pharm.D., Émilie Mégrourèche1, candidate au B.Pharm., Dorine Fournier1, candidate au D.Pharm., Maxime Bergeron1, candidat au Pharm.D., Denis Lebel1, B.Pharm., M.Sc., FCSHP, Jean-François Bussières1,2, B.Pharm., M.Sc., FCSHP

1Unité de Recherche en Pratique Pharmaceutique, Département de pharmacie, CHU Sainte-Justine, Montréal (Québec) Canada;
2Faculté de pharmacie, Université de Montréal, Montréal (Québec) Canada

Introduction : Le site Impactpharmacie.org décrit le rôle et les retombées des activités des pharmaciens. Il a été lancé en octobre 2013. La phase I du projet a été complétée en octobre 2014 et la phase II a débuté le 1er novembre 2014.

Objectif : Comparer les phases I et II du site Impactpharmacie.org.

Méthodologie : Pour cette étude descriptive, les résultats de la phase I en date du 11 septembre 2015 ont été comparés aux résultats de la phase II en date du 11 septembre 2015. Différentes variables ont été comparées : articles, indicateurs de résultats, indicateurs descriptifs et thèmes.

Résultats : Alors que la phase I a été lancée par deux pharmaciens et 16 assistants de recherche, la phase II a impliqué deux pharmaciens et six assistants de recherche. Le nombre d’articles inclus dans le site a augmenté de 1442 à 1959. Le nombre d’indicateurs de résultats inclus a augmenté de 1432 à 3593. Le nombre d’indicateurs descriptif de l’activité du pharmacien a augmenté de 931 à 5004. Le nombre de thèmes traités sur le site a augmenté de 70 à 104. Depuis la phase II, les synthèses des thèmes sont mises à jour en temps réel. Le site a été modifié pour permettre une navigation plus simple et ajouter des outils de recherche.

Conclusion : À notre connaissance, ce site représente la meilleure ressource disponible de données à propos du rôle du pharmacien. La phase II nous a permis d’ajouter du contenu et de faciliter sa consultation.



JOURNAL DE BORD DES PHARMACIENS EN ÉTABLISSEMENT DE SANTÉ : ANALYSE DESCRIPTIVE DE 10 ANS DE DONNÉES

Sophie Dubois1, candidate au Pharm.D, Denis Lebel1, B.Pharm., M.Sc., Maxime Thibault1, B.Pharm., M.Sc., Suzanne Atkinson1, B.Pharm., M.Sc., Jean-François Bussières1,2, B.Pharm., M.Sc., MBA, FCSHP

1Unité de Recherche en Pratique Pharmaceutique, CHU Sainte-Justine, Montréal (Québec) Canada;
2Faculté de pharmacie, Université de Montréal, Montréal (Québec) Canada

Introduction : Il existe des données relatives à la documentation des activités pharmaceutiques depuis quelques décennies. Il n’existe toutefois aucun standard canadien ou québécois encadrant les variables à documenter. Au CHU Sainte-Justine, un journal de bord pharmaceutique en version papier est en vigueur depuis 1998; une version électronique est utilisée depuis 2003.

Objectif : Décrire et commenter les données recueillies dans le journal de bord des pharmaciens.

Méthodologie : Étude descriptive et rétrospective. Extraction des données à partir de la base de données du 1er janvier 2004 au 31 décembre 2013. Le journal comporte 19 variables à saisir quotidiennement. Des statistiques descriptives ont été réalisées.

Résultats : Les données globales recueillies de 2004 à 2013 incluent 543 559 heures travaillées, 354 218 demandes d’informations, 557 037 interventions pharmaceutiques, 541 463 suivis de patients et 15 840 jours-présence d’étudiants encadrés. Le nombre moyen d’heures travaillées par année et par axe est (moyenne ± écart-type) : services (22 639 ± 2 777 heures), soins (20 321 ± 3 171), gestion (5 825 ± 614), enseignement (4 005 ± 824) et recherche (1 565 ± 416). Le nombre moyen d’activités pharmaceutiques par année par type en ordre décroissant : demandes d’informations (35 422 ± 7 659 demandes), ajustement de la thérapie (21 659 ± 3 501), continuité des soins (9 270 ± 6 091), conseils (6 216 ± 1 695), autres interventions (3 559 ± 876), pharmacocinétique (2 457 ± 479), pharmacovigilance (2 387 ± 948), interactions (412 ± 155). Ces interventions comportent une mention écrite au dossier patient dans 21 % des cas. Plusieurs ratios ont été établis afin d’assurer le suivi de l’activité pharmaceutique.

Conclusion : Il est possible de documenter de façon cohérente et récurrente l’activité pharmaceutique au sein d’un centre hospitalier québécois.



PROPOSITION D’UNE DÉMARCHE D’INTÉGRATION DE LA PHARMACOGÉNOMIQUE EN SOINS PHARMACEUTIQUES

Maud Harry1, candidate au D.Pharm., Denis Lebel1, B.Pharm., FCSHP, M.Sc., Jean-François Bussières1,2, B.Pharm., M.Sc., FCSHP

1Unité de Recherche en Pratique Pharmaceutique, Département de pharmacie, CHU Sainte-Justine, Montréal (Québec) Canada;
2Faculté de pharmacie, Université de Montréal, Montréal (Québec), Canada

Introduction : De nombreux polymorphismes génétiques sont impliqués dans la réponse aux médicaments. La pharmacogénomique tarde à s’implanter dans la pratique clinique malgré les nombreuses ressources existantes. L’absence de méthodologie valide pour l’utilisation de la pharmacogénomique en soins pharmaceutiques est une des difficultés rencontrées par les pharmaciens.

Objectifs : Proposer une démarche pour l’intégration de la pharmacogénomique en soins pharmaceutiques en utilisant des ressources de génomique et identifier les principales sociétés savantes de génomique aux États-Unis, au Canada et en France.

Méthodologie : Une démarche d’intégration de la pharmacogénomique en soins pharmaceutiques a été proposée par 2 pharmaciens hospitaliers et 1 interne en pharmacie, à partir des recommandations de l’Ordre des pharmaciens du Québec. Une recherche a été réalisée sur PubMed et Google afin d’identifier des ressources de génomique pertinentes pour les pharmaciens. Une recherche sur Google a permis d’identifier les principales sociétés savantes de génomique.

Résultats : La démarche a été décrite en 4 étapes (obtention de l’information génétique; proposition d’un plan de soins pharmaceutiques; communication des résultats; suivi des soins pharmaceutiques). Huit ressources de génomique pertinentes ont été retenues. Cinq sociétés savantes de génomique aux États-Unis, 4 au Canada et 2 en France ont été identifiées.

Conclusion : La démarche proposée pourrait inciter les pharmaciens à utiliser les données de pharmacogénomique lors des soins pharmaceutiques. Bien qu’il soit difficile de prédire le rôle que les pharmaciens tiendront dans ce domaine, il s’agit d’une science en émergence et les pharmaciens doivent se familiariser à l’utilisation des données pharmacogénomiques.



UTILISATION DE LA RADIOFRÉQUENCE EN PHARMACIE : ÉTAT DES LIEUX ET PERSPECTIVE

Camille Petit1, candidate au B.Pharm., Maxime Bergeron1, candidat au Pharm.D., Denis Lebel1, B.Pharm., M.Sc., Suzanne Atkinson1, B.Pharm., M.Sc., Jean-François Bussières1,2, B.Pharm., M.Sc., MBA, FCSHP

1Unité de Recherche en Pratique Pharmaceutique, Département de pharmacie, CHU Sainte-Justine, Montréal (Québec) Canada;
2Faculté de pharmacie, Université de Montréal, Montréal (Québec) Canada

Introduction : On peut sécuriser le circuit du médicament en ayant recours à de nombreuses technologies. L’identification par radiofréquence (RFID) est en émergence dans le domaine de la santé ainsi que dans le cadre du circuit du médicament.

Objectifs : Décrire l’utilisation de la RFID en pharmacie hospitalière.

Méthodologie : Il s’agit d’une revue documentaire. Nous avons mené une stratégie de recherche afin de recenser l’utilisation de la RFID en pharmacie sur PubMed. À partir des articles identifiés, nous avons extrait les éléments suivants : auteur(s), année, pays, étape(s) du circuit du médicament, type(s) d’utilisation, profil descriptif et de retombées liés à l’utilisation de la RFID en pharmacie, problèmes, solutions, et autres commentaires pertinents.

Aucune analyse statistique n’a été réalisée.

Résultats : Sur 30 articles identifiés, 7 jugés pertinents ont été inclus dans notre revue documentaire. Trois étaient des preuves de concept sans évaluation en conditions réelles. Un seul article présentait une mesure objective favorable de retombées avec une exactitude de l’inventaire dans 100 % des cas et un gain de temps de remplissage. Les étiquettes de RFID ont été apposées sur certaines préparations stériles, des médicaments utilisés dans les plateaux de réanimation et sur certains agents de contraste.

Conclusion : Il est possible d’utiliser la RFID dans le cadre du circuit du médicament afin d’optimiser les processus, d’accroître la traçabilité et possiblement la sécurité. Mais compte tenu des coûts, l’utilisation de cette technologie est à privilégier dans les scénarios où une majorité des doses d’un contenant sont réutilisées.



MÉDICAMENTS EN POSSESSION DES PATIENTS : ÉTAT DES LIEUX, AUDITS ET CHANGEMENTS DE PRATIQUE

Hugo Schérer1,2, Pharm.D., M.Sc., Guillaume Duchesne-Côté1,2,3, B.Sc., M.Sc., Pharm.D., Maxime Thibault1, B.Pharm., M.Sc., Suzanne Atkinson1, B.Pharm., M.Sc., Jean-François Bussières1,2, B.Pharm., M.Sc., FCSHP

1Département de pharmacie et Unité de Recherche en Pratique Pharmaceutique, Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, Montréal (Québec) Canada;
2Faculté de pharmacie, Université de Montréal, Montréal (Québec) Canada;
3Département de pharmacie, Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean, Chicoutimi (Québec) Canada

Introduction : Au Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, les médicaments en possession des patients sont utilisés sur une base exceptionnelle, en accord avec le cadre juridique et normatif. Toutefois, l’équipe pharmacie ne vérifie pas la correspondance contenant-contenu des médicaments en possession et d’autres éléments pourraient être améliorés.

Objectif : L’objectif de cette démarche est de réévaluer la pratique entourant la gestion des médicaments personnels des patients hospitalisés au CHU Sainte Justine.

Méthodologie : Quatre audits ont été effectués : 1- Quantification du recours aux médicaments en possession avec le dossier pharmacologique informatisé; 2- Quantification des incidents et accidents avec le registre local des incidents et accidents; 3- Enquête de 21 questions sur les perceptions du personnel soignant (médecins, pharmaciens, infirmières); 4- Enquête de 4 questions sur l’encadrement juridique auprès des ordres professionnels de pharmaciens du Canada.

Résultats : Entre 1999 et 2015, il y avait en moyenne 58 ± 54 entrées de médicaments en possession par année dans le dossier pharmacologique informatisé. Entre 2004 et 2014, il y a eu 44 événements (8 incidents/36 accidents) potentiellement liés aux médicaments en possession. L’enquête auprès du personnel soignant révèle que seulement 19 % des répondants considèrent que les médicaments en possession sont toujours ou souvent inspectés par un pharmacien. L’enquête auprès des ordres professionnels révèle qu’il n’y a pas d’encadrement normatif.

Conclusion : Cette étude descriptive met en évidence une démarche structurée de révision de la pratique entourant la gestion des médicaments personnels de patients en établissement de santé et a permis de réviser la politique et procédure à ce sujet.



ÉVALUATION DES SOINS PHARMACEUTIQUES EN OBSTÉTRIQUE-GYNÉCOLOGIE : PERCEPTION ET SATISFACTION DU PERSONNEL SOIGNANT

Carolina Marino-Martinez1, D.Pharm., Lorine de Prémonville1, candidate au B.Sc., Caroline Morin1, Ema Ferreira1,2, B.Pharm., Pharm.D., M.Sc., FCSHP, Denis Lebel1,2, B.Pharm., M.Sc., FCSHP, Jean-François Bussières1,2, B.Pharm., M.Sc., FCSHP

1Unité de Recherche en Pratique Pharmaceutique, Département de pharmacie, CHU Sainte-Justine, Montréal (Québec) Canada;
2Faculté de pharmacie, Université de Montréal, Montréal (Québec) Canada

Introduction : L’optimisation du traitement des patients est une responsabilité partagée entre le pharmacien, les autres professionnels de la santé et le patient. Au CHU Sainte-Justine, les pharmaciennes sont présentes au sein de l’équipe d’obstétrique-gynécologie depuis 1998 à raison de 40 h/semaine.

Objectif : Évaluer la perception et la satisfaction du personnel soignant vis-àvis les soins pharmaceutiques prodigués en obstétrique-gynécologie.

Méthodologie : Étude descriptive transversale avec questionnaire élaboré en ligne pour les médecins, fellows, résidents et questionnaire papier pour infirmières/infirmières auxiliaires en obstétrique-gynécologie du 21-10-2014 au 13-2-2015.

Résultats : 65 professionnels de la santé ont participé à l’enquête : 18 médecins, 33 infirmières, 12 infirmières auxiliaires et 2 autres. Le personnel soignant était très en accord/en accord avec la participation des pharmaciennes à l’équipe traitante; au moins 60 % des répondants considéraient 14/15 activités comme étant de la responsabilité du pharmacien au quotidien. Le personnel soignant était très en accord/d’accord sur la présence et la contribution des pharmaciennes dans l’équipe soignante. Plus de 87 % des répondants considéraient que les pharmaciennes avaient des retombées positives et plus de 78 % se sentaient plus à l’aise lorsqu’elles sont présentes.

Conclusion : Cette étude décrit la perception et la satisfaction du personnel soignant vis-à-vis des soins pharmaceutiques prodigués en obstétrique-gynécologie. Le personnel soignant avait une perception et une satisfaction positives des pharmaciennes. Il existe relativement peu de données évaluant la satisfaction du personnel soignant par programme de soins; à notre connaissance, il s’agit des premières données en obstétrique-gynécologie au Canada.



ÉVALUATION DES SOINS PHARMACEUTIQUES EN OBSTÉTRIQUE-GYNÉCOLOGIE : SATISFACTION DES PATIENTES

Carolina Marino-Martinez1, D.Pharm., Lorine de Prémonville1, candidate au B.Sc., Caroline Morin1, Ema Ferreira1,2, B.Pharm., Pharm.D., M.Sc., FCSHP, Denis Lebel1,2, B.Pharm., M.Sc., FCSHP, Jean-François Bussières1,2, B.Pharm., M.Sc., FCSHP

1Unité de Recherche en Pratique Pharmaceutique, CHU Sainte-Justine, Montréal (Québec) Canada;
2Faculté de pharmacie, Université de Montréal, Montréal (Québec) Canada

Introduction : L’optimisation du traitement des patients est une responsabilité partagée entre le pharmacien, les autres professionnels de la santé et le patient. Au CHU Sainte-Justine, les pharmaciennes sont présentes au sein de l’équipe d’obstétrique-gynécologie depuis 1998 à raison de 40h/semaine.

Objectif : Évaluer la satisfaction des soins pharmaceutiques en obstétrique-gynécologie chez les patientes hospitalisées aux unités de grossesse à risque élevé.

Méthodologie : Étude descriptive transversale avec questionnaire papier autoadministré à l’hiver 2015. Ont été incluses les patientes de > 18 ans pour grossesse; ont été exclues les patientes pour interruption volontaire de grossesse.

Résultats : 128 patientes ont participé à l’enquête (taux de réponse 84 %). Un total de 73 % des patientes avaient une durée d’hospitalisation > 3 jours et 75 % en étaient à leur première hospitalisation pour cette grossesse. Plus de 80 % des patientes interrogées étaient très en accord/en accord avec le fait que le pharmacien prend suffisamment de temps pour poser des questions sur la prise de médicaments à la maison, qu’il explique clairement les raisons de la prise des médicaments débutés à l’hôpital, qu’il répond clairement à toutes les questions qui lui sont posées, qu’il s’assure de la bonne compréhension des informations transmises et qu’il est à l’écoute des besoins des patientes.

Conclusion : Bien que le nombre de patientes soit élevé, le travail des pharmaciennes est apprécié par les patientes. Il existe relativement peu de données évaluant la satisfaction des patientes; à notre connaissance, il s’agit des premières données en obstétrique-gynécologie au Canada.



UTILISATION DE LA SIMULATION EN PHARMACIE

Minh-Thu Duong1,2, D.Pharm., candidate au M.Sc., Wen Ting Yu1,2, D.Pharm., candidate au M.Sc., Clara Elchebly1,2, D.Pharm., candidate au M.Sc., Marie-Kim Héraut1,2, D.Pharm., candidate au M.Sc., Denis Lebel1,2, B.Pharm., M.Sc., FCSHP, Jean-François Bussières1,2, B.Pharm., M.Sc., FCSHP

1Unité de Recherche en Pratique Pharmaceutique, CHU Sainte-Justine, Montréal (Québec) Canada;
2Faculté de Pharmacie, Université de Montréal, Montréal (Québec) Canada

Introduction : L’utilisation de la simulation comme technique pédagogique dans le domaine de la santé est connue depuis au moins 50 ans. Par contre, son utilisation est encore relativement limitée en pharmacie.

Objectif : Effectuer une revue de la littérature à propos de la simulation comme technique pédagogique en pharmacie.

Méthodologie : Revue de la littérature sur PubMed et EMBASE de 1974 à février 2016. Les articles portant sur les activités de simulation en pharmacie ont été inclus. Nous avons exclu les articles sur les modèles de simulation n’impliquant pas les humains, ceux dont l’article et le résumé n’étaient pas disponibles et ceux dans une langue autre que le français ou l’anglais. Nous avons classé les résultats en tenant compte de l’amélioration de la compétence, la perception générale de l’expérience par les participants et le niveau de confiance observé (c.-à-d. positif, neutre ou négatif).

Résultats : Un total de 175 articles a été identifié et 83 articles ont été inclus. Les catégories de simulations étaient variées : patient standardisé, simulateur de patient, simulateur de tâche, simulation virtuelle, environnement de stimulation, auto-simulation et autres. La majorité des études rapportaient un résultat positif, soit 54/58 études dans l’amélioration des compétences, 33/34 dans la perception de l’expérience et 17/17 études sur le niveau de confiance.

Conclusion : La simulation en pharmacie est un domaine en expansion dont les données jusqu’à présent démontrent des résultats positifs. D’autres études seraient nécessaires afin d’évaluer son impact dans la pratique.



CONFORMITÉ DU CIRCUIT DU MÉDICAMENT SUR LES UNITÉS DE SOINS : ÉTUDE DESCRIPTIVE SUR 4 ANS

Gautier Rousseaux1, candidat au D.Pharm., Johanne Daupin1, candidate au D.Pharm., Suzanne Atkinson1, B.Pharm., M.Sc., Jean-François Bussières1,2, B.Pharm., M.Sc., FCSHP

1Unité de Recherche en Pratique Pharmaceutique, CHU Sainte-Justine, Montréal (Québec) Canada;
2Faculté de pharmacie, Université de Montréal, Montréal (Québec) Canada

Introduction : Il existe de nombreuses lois et réglementations fédérales et provinciales, lignes directrices, standards et normes pour réglementer la pharmacie.

Objectifs : Comparer la conformité du circuit du médicament sur les unités de soins.

Méthodologie : Cette étude transversale a été conduite dans un centre mère-enfant de 500 lits. Un audit a été conduit chaque année entre juillet 2012 et août 2015. Une liste de 26 critères regroupés en 10 catégories a été utilisée. Dix nouveaux critères ont été ajoutés en 2015. Un assistant de recherche a évalué la conformité de chaque critère. Les rapports sont envoyés aux gestionnaires des unités et sont révisés par les pharmaciens cliniciens de chaque secteur.

Résultats : Vingt-sept unités ont été auditées à chaque année. En moyenne, chaque audit prenait 54 heures d’observations directes et d’entrée de données. La conformité globale était de 71 % en 2012, 65 % en 2013, 78 % en 2014 et 64 % en 2015. En excluant les 10 nouveaux critères, la conformité serait de 69 % en 2015.

Conclusions : Cette étude illustre un effet plateau de la conformité du circuit du médicament à l’étage. Cet effet est causé par plusieurs facteurs, notamment un manque de formation du personnel infirmier, un accès limité aux ressources électroniques et un nombre élevé de critères devant être suivis par les cliniciens. Des nouvelles stratégies pourraient être envisagées pour améliorer la conformité.



TRAÇABILITÉ DES MÉDICAMENTS : ÉTATS DES LIEUX ET PERSPECTIVES

Karl Dufresne1, candidat au B.S.B.P., Camille Petit1, candidate au D.Pharm., Denis Lebel1, B.Pharm., M.Sc., Jean-François Bussières1,2, B.Pharm., M.Sc., MBA, FCSHP

1Unité de Recherche en Pratique Pharmaceutique, CHU Sainte-Justine, Montréal (Québec) Canada;
2Faculté de pharmacie, Université de Montréal, Montréal (Québec) Canada

Introduction : L’émergence de la contrefaçon de médicaments et la mise à jour des exigences en recherche clinique ont contribué à la révision du cadre normatif entourant la traçabilité des médicaments. On définit la traçabilité comme étant la possibilité de retracer le pedigree de chaque dose de médicament à toute étape du circuit du médicament.

Objectif : Situer les exigences réglementaires et normatives en matière de traçabilité du circuit du médicament au Canada.

Méthodologie : Revue documentaire incluant Google, Google Scholar et PubMed et consultation des sites de trois agences réglementaires. Recension des pratiques locales.

Résultats : Au moins trois entités juridiques définissent les exigences en matière de traçabilité soit l’European Medicine Agency, la Food and Drug Administration et Santé Canada. Les exigences sont plus élevées en Europe et aux États-Unis. Au Canada, seuls des registres papiers applicables à la recherche sont exigés. La traçabilité d’un médicament repose sur une sérialisation de chaque dose, en regroupant dans une base de données, le numéro unique de format ou de dose, le nom du médicament, le nom du fabricant, le numéro de lot et la date de péremption. Cette sérialisation peut être soutenue par identification par radiofréquence ou par codes-barres 2D.

Conclusion : Bien que le Canada accuse un retard en matière de cadre normatif entourant la traçabilité, les départements de pharmacie devraient réfléchir à son implantation.



SÉQUENCE OPTIMALE DES ÉLÉMENTS DE VALIDATION D’ORDONNANCE : UNE SIMULATION AVEC DES RÉSIDENTS EN PHARMACIE

Sophie Dubois1, candidate au B.Pharm., Anaïs Barbier1, candidate au B.Pharm., Maxime Thibault1, B.Pharm., M.Sc., Suzanne Atkinson1, B.Pharm., M.Sc., Jean-François Bussières1,2, B.Pharm., M.Sc., MBA, FCSHP

1Unité de Recherche en Pratique Pharmaceutique, CHU Sainte-Justine, Montréal (Québec) Canada;
2Faculté de pharmacie, Université de Montréal, Montréal (Québec) Canada

Introduction : La validation d’ordonnance est une étape clé du circuit du médicament, malgré un modèle de pratique actuel centré sur les soins pharmaceutiques au chevet du patient. Même s’il existe plusieurs recommandations internationales sur la validation d’ordonnance, celle-ci n’est pas spécifiquement enseignée.

Objectifs : (1) Comparer les réponses de résidents concernant les éléments nécessaires à la validation d’ordonnance, décrire la séquence de ces éléments et la comparer à une séquence optimale. (2) Utiliser cette méthode dans une simulation et évaluer le niveau d’accord des résidents sur la validation.

Méthodologie : Recensement de 22 éléments de validation à partir de référentiels. Organisation d’une simulation en trois étapes : 1) sélection des éléments jugés nécessaires au chemin critique de validation d’ordonnance puis classement par ordre chronologique, 2) mise en application sur deux cas pratiques simulés, 3) perception des résidents quant à la validation d’ordonnance et leur formation.

Résultats : Quarante-et-un résidents ont participé à l’activité. Les réponses étaient hétérogènes concernant la séquence des éléments et le temps nécessaire à la validation d’un cas (3–13 minutes). Une majorité de résidents ont affirmé que leur formation sur la validation était insuffisante (29/41), que les pharmaciens validaient différemment (27/41), et qu’il était impossible de valider les 22 éléments proposés pour chaque ordonnance (30/41).

Conclusion : Cette étude a mis en évidence une hétérogénéité des pratiques de validation d’ordonnance des résidents, apparemment due à un manque de formation hospitalo-universitaire. Il nous apparaît important d’orienter les résidents et pharmaciens vers un chemin critique optimal de validation d’ordonnance.



PROGRAMME D’ANTIBIOTHÉRAPIE INTRAVEINEUX À DOMICILE

Cristina Alina Florea1, Stéphanie Tremblay2, B.Pharm., M.Sc., Jean-Marc Forest2, B.Pharm., M.Sc.

1Étudiante en pharmacie, Faculté de pharmacie, Université de Montréal, Montréal (Québec) Canada;
2Département de pharmacie, CHU Sainte-Justine, Montréal (Québec) Canada

Introduction : Depuis maintenant une vingtaine d’années, le programme d'antibiothérapie iv à domicile (ABAD) du CHU Ste-Justine est offert aux patients admissibles afin qu’ils bénéficient des traitements dans le confort de leur demeure, tout en évitant les inconvénients d’une hospitalisation prolongée. Une mise à jour des outils cliniques reliés au programme a été réalisée.

Objectifs : Les objectifs étaient : 1) Réviser et compléter les fiches-conseils destinées aux patients sur l’usage de l’antibiothérapie intraveineuse à domicile; 2) Regrouper les données spécifiques à la compatibilité des antibiotiques administrés par voie intraveineuse dans le cadre de l’ABAD et 3) Élaborer une affiche permettant une visualisation rapide des éléments du programme pour les pharmaciens, médecins et infirmières.

Méthodologie : Ont été réalisé une révision systématique et une actualisation des fiches-conseils disponibles. Une consultation des références sur les produits injectables pour rechercher des informations sur la compatibilité des antibiotiques a été faite. Une schématisation et un résumé des différentes étapes du programme ABAD et de ses particularités sous forme d’une affiche ont été effectués.

Résultats : Le projet a permis de : 1) Rendre l’information recherchée disponible sur le système informatique de l’hôpital afin de faciliter l’accès par tous les pharmaciens de tous les postes informatiques; 2) Créer de nouvelles fiches-conseils français ou anglais; 3) Produire une pyramide de compatibilité spécifique pour l’ABAD disponible et 4) Rédiger une affiche contenant toutes les informations pertinentes.

Conclusion : Le programme ABAD est aujourd’hui bien ancré dans la pratique clinique du CHU Sainte-Justine. Ce programme bien apprécié par les patients et leur famille a permis d’offrir de meilleurs soins cliniques efficaces et sécuritaires.



COMPATIBILITÉ DU CALCIUM-PHOSPHORE AVEC PRIMÈNE DANS LES SOLUTIONS DE NUTRITION PARENTÉRALE

Ina Puscas, candidate au B.Sc., Caroline Pellerin1,2, candidate au B.Sc., Grégoire Leclair1, B.Pharm., Ph.D., Jean-Marc Forest2, B.Pharm., M.Sc.

1Faculté de pharmacie, Université de Montréal, Montréal (Québec) Canada;
2Département de pharmacie, CHU Sainte-Justine, Montréal (Québec) Canada

Introduction : Les solutions de nutrition parentérale sont des mélanges complexes. Leur stabilité physique est compromise par la compatibilité du calcium-phosphore. De trop grandes concentrations de deux électrolytes peuvent mener à la précipitation. Ce problème est davantage accru dans le cas des grands prématurés qui ont besoin d’un apport important de calcium et de phosphore. Plusieurs facteurs comme la température, le pH, la source d’acides aminés et le type de sel de calcium et de phosphate peuvent avoir un impact sur la solubilité de calcium-phosphate.

Objectif : Tester la solubilité du calcium gluconate avec le phosphate de potassium monobasique dans les solutions de nutrition parentérales contenant le Primène et présenter les résultats sous forme de courbes de solubilité.

Méthode : Des solutions parentérales contenant du calcium jusqu’à 93 mEq/L et du phosphate jusqu’à 65 mmol/L ont été préparées et testées. Le pourcentage d’acides aminés testés variait entre 1 et 4 %. Une inspection visuelle a été réalisée à t=0, 48 h, 48+3h à 37°C. En cas de conformité, les solutions étaient analysées au compteur de particules Lighthouse LS-20. Pour déterminer la compatibilité du calcium-phosphore, les résultats du compteur des particules ont été analysés selon la norme USP 788 1.A.

Résultats : Pour chaque pourcentage de Primène testé, une courbe de compatibilité a été rédigée. Les courbes ont été tracées selon le critère «highest to pass».

Conclusion : Les quatre courbes de compatibilité serviront aux pharmaciens cliniciens d’outil fiable et amélioreront la pratique clinique concernant les solutions de nutrition parentérales.



ÉTUDE DE L’IMPACT SUR LES SOINS PAR LE PHARMACIEN DE MÉDECINE INTERNE

Jocelyne Chrétien Emmell1,2,3, B.Sc. Phm., PharmD(c), MGSS/MHA, MBA, Natacha Fleurant4, B.Pharm.

1CISSS de l’Outaouais, Gatineau (Québec) Canada;
2Clinicienne associée, Université de Montréal, Montréal (Québec) Canada;
3Chargée d’enseignement clinique Université Laval, Québec (Québec) Canada;
4Faculté de pharmacie, Université Laval, Québec (Québec) Canada

Introduction : Bien que la majorité des hôpitaux compte un service de médecine interne, la littérature médicale et pharmaceutique documentant le rôle et l’impact du pharmacien dans ce domaine s’avère élusive, sauf pour la pratique aux soins intensifs. Dans un contexte de régionalisation des services, plusieurs hôpitaux sont appelés à modéliser l’offre de soins pharmaceutiques afin de maximiser la valeur ajoutée que le pharmacien apporte aux soins du patient.

Objectif : Documenter l’impact du pharmacien qui pratique en médecine interne.

Méthodologie : Deux périodes de collectes de données, en début de 2015, ont été choisies. Les interventions du pharmacien ont été recensées et classifiées prospectivement. La valeur de chaque intervention, relativement à sa contribution à la qualité des soins, a été mesurée par 2 évaluateurs différents, selon une échelle de Likert modifiée.

Résultats : 498 interventions ont été documentées, soit une moyenne de 16,6 interventions/jour durant la période de couverture à temps partiel et 25,8 interventions/jour pour la période de couverture à temps plein. 97 % de ces interventions étaient modérément à hautement significatives pour la qualité des soins.

Conclusion : En médecine interne, les soins sont complexes car cette population de patients présente de multiples pathologies, de nombreux médicaments (> 8–10) et une décompensation multi-systèmes qui nécessitent une prise en charge complète. Cette étude a démontré que le pharmacien contribue en moyenne 5,1 interventions cliniques par patient durant le séjour de ce dernier en médecine interne et, que, 97 % de ces interventions sont jugées significatives envers la qualité des soins au patient.



ÉTUDE RÉTROSPECTIVE SUR LA NÉPHROTOXICITÉ INDUITE PAR LA CISPLATINE

Karine Almanric1, B.Pharm., M.Sc., BCOP, Nathalie Marceau1, B.Pharm., M.Sc., Ariane Cantin1, résidente en pharmacie, Université de Montréal, Émilie Bertin1, B.Pharm., M.Sc., Djamal Berbiche2, Ph.D., Lyne Lalonde3, B.Pharm., Ph.D.

1Hôpital de la Cité-de-la-Santé (CISSS de Laval), Laval (Québec) Canada;
2Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal, Montréal (Québec) Canada;
3Faculté de pharmacie, Université de Montréal, Montréal (Québec)), Canada; Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CRCHUM), Montréal (Québec) Canada; Chaire Sanofi Aventis en soins pharmaceutiques ambulatoires de l’Université de Montréal

Introduction : La cisplatine induit une néphrotoxicité chez environ un tiers des patients, nuisant au traitement du cancer, surtout si le but est curatif ou quand elle provoque des dommages permanents.

Objectifs : Évaluer la néphrotoxicité associée à la cisplatine et les facteurs de risque associés (âge, dose, médicaments, comorbidités).

Méthode : Étude rétrospective, conduite entre novembre 2012 et novembre 2013, chez des patients recevant un premier cycle de chimiothérapie à base de cisplatine. La consultation des dossiers médicaux a permis d’identifier l’augmentation de la créatinine et l’influence de différents facteurs

Résultats : Chez 80 patients évalués, 17 % (n=14) n’ont pas présenté d’augmentation de leur créatinine (grade 0); 55 % (n=44) ont présenté une augmentation de grade 1; 24 % (n=19) une augmentation de grade 2; 4 % (n=3) une augmentation de grade 3. Aucun n’a présenté d’augmentation de grade 4. Les patients susceptibles de développer une augmentation de grade 2 ou 3 étaient ceux traités avec l’hydrochlorothiazide ([RO] : 9,35; [IC 95 %] : 2,49–35,14) et ceux traités avec un inhibiteur de l’enzyme de conversion de l’angiotensine ou un bloqueur de récepteur de l’angiotensine (5,02 [1,76–14,32]). Après ajustement, les patients prenant seulement de l’hydrochlorothiazide ont été associés à un risque accru de néphrotoxicité (5,39 [1,04–28,07]). Chez ces derniers, l’augmentation moyenne de la créatinine sérique était de 59,9 μMol/L (IC 95 % : 34,3- 85,4).

Conclusion : La prise d’hydrochlorothiazide est associée à une augmentation significative de la créatinine sérique lors d’une chimiothérapie à base de cisplatine. Le médicament hydrochlorothiazide devrait être cessé avant d’administrer la cisplatine.



REGARD SUR LE RENDRE-COMPTE DU DOCTORAT DE PREMIER CYCLE EN PHARMACIE DE L’UNIVERSITÉ LAVAL : EXPÉRIENCE AVEC LA PREMIÈRE COHORTE

Julie Méthot1,2, B.Pharm., M.Sc., Ph.D., Marie-Claude Boivin1, B.Pharm., M.Sc., Jean Lefebvre1,3, B.Pharm., M.Sc., Ph.D., Anne Dionne1,3, B.Pharm., M.Sc.

1Faculté de pharmacie, Université Laval, Québec (Québec) Canada;
2Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, Québec (Québec) Canada;
3Doyen, Faculté de pharmacie, Université Laval, Québec (Québec) Canada;
4CHU de Québec-Université Laval, Hôpital du Saint-Sacrement, Québec (Québec) Canada

Introduction : Le Doctorat de premier cycle en pharmacie (Pharm.D.) de l’Université Laval, implanté à l’automne 2011, s’articule autour du développement de cinq compétences et de quatorze postures (qualités professionnelles). Au terme de chaque année (phase), l’étudiant doit faire la démonstration de l’atteinte du degré attendu dans le cadre du cours « Rendre-compte ». L’étudiant doit présenter par écrit un dossier de réussite et réaliser une présentation orale devant un ou deux évaluateurs selon la phase.

Objectif : Présenter l’expérience de l’évaluation des compétences par le biais du « Rendre-compte » dans le programme de Pharm.D. pour la première cohorte 2011–2015.

Méthodologie : Les données associées au « Rendre-compte » des quatre années de cette cohorte du Pharm.D. ont été colligées.

Résultats : Le nombre d’étudiants ayant complété le « Rendre-compte » à chaque année était respectivement de 186, 171, 166 et 164 pour les quatre années. À chaque année, de 4 à 7 % des étudiants ont dû réviser leur dossier de réussite. Le taux de succès annuel était de 94,7 % ou plus. Des mesures de remédiation ont été nécessaires pour moins de 5 % des étudiants par année. Un étudiant a vu prolonger ses études suite au résultat obtenu au « Rendre-compte » à l’année 1,2,4. Ce nombre était de trois pour l’année 3. Un étudiant a été exclu du programme à l’année 1.

Conclusion : Le « Rendre-compte » contribue à la continuité de l’évaluation des apprentissages et à la force du nouveau programme développé autour de compétences professionnelles.



ÉLABORATION D’OUTILS WEB POUR SOUTENIR LES DÉPARTEMENTS DE PHARMACIE DU QUÉBEC EN MATIÈRE DE PRÉPARATIONS STÉRILES

Mélina Michaud1, candidate au B.Pharm., François E. Lalonde2, B.Pharm., M.Sc., Hélène Boyer3, B.Pharm., M.Sc., Stéphanie Guénette4, B.Pharm., M.Sc., Denis Pelletier5, B.Pharm., M.Sc., Mélanie Richer6, B.Pharm., M.Sc., Josée Robillard7, B.Pharm., M.Sc., Jean-Marc Forest8, B.Pharm., M.Sc.

1Faculté de pharmacie, Université de Montréal, Montréal (Québec) Canada;
2Adjoint professionnel, A.P.E.S., Montréal (Québec) Canada;
3Département de pharmacie, CHUM, Montréal (Québec) Canada;
4CISSS-MO, Châteauguay, (Québec) Canada;
5CUSM, Montréal (Québec) Canada;
6CISSS de Laval, Laval (Québec) Canada;
7CISSS-ME, Saint-Hyacinthe (Québec) Canada;
8CHU Sainte-Justine, Montréal (Québec) Canada

Introduction : Le Groupe de travail sur les préparations stériles (GTPS) de l’A.P.E.S. a publié sur son site Web plus de 103 outils et P&P adaptés aux exigences des normes 2014.01 et 2014.02 sur la préparation de produits stériles de l’OPQ. Étant donné le souhait du GTPS de développer une foire aux questions (FAQ) et de bonifier sa boîte à outils, ces objectifs ont été proposés dans le cadre d’un stage à thématique optionnelle (STOP).

Objectif : Les objectifs étaients : 1) Élaborer une FAQ ; 2) Dresser une liste d’éléments pertinents à retrouver dans la boîte à outils du GTPS ; 3) Rassembler la documentation et les informations requises pour bonifier la boîte à outils.

Méthodologie : Les actions suivantes ont été prises : 1) Colliger les questions posées sur la Liste-A.P.E.S. concernant les préparations stériles dans la dernière année; 2) Proposer des réponses aux questions de la FAQ et y ajoutant des hyperliens pertinents, le cas échéant; 3) Visiter quelques établissements de santé et photographier les fournitures utilisées pour les préparations stériles; 4) Rassembler et classer la documentation accumulée par le GTPS et 5) Collaborer avec l’édimestre de l’A.P.E.S. pour intégrer la FAQ et les photos de fournitures aux pages Web du GTPS.

Résultats : Une FAQ a été créée sur les pages Web du GTPS et la boîte à outils été bonifiée considérablement avec une liste de 243 photos de fournitures utilisées pour les préparations stériles. Chacune des photos a été identifiée de la façon suivante : catégorie de fourniture_fabricant_nom du produit_caractéristique_#du produit_date.

Conclusion : Ce projet fait dans le cadre d’un stage STOP a permis :1) De créer une FAQ sur les préparations stériles en proposant des réponses consensuelles des membres du GTPS; 2) De bonifier la boîte à outils en y ajoutant plus de 243 photos de fournitures utilisées pour les préparations stériles; 3) De mieux soutenir les membres de l’A.P.E.S. quant à leur obligation de répondre aux normes 2014.01 et 2014.02 de l’OPQ.



FORMATION INITIALE ET EN COURS D’EMPLOI DES ASSISTANTES TECHNIQUES EN PHARMACIE

Ariane Cantin1,2, B.Sc., Pharm.D., Alexandre Lahaie1,2, Pharm.D., Bojan Odobasic1,2, Pharm.D., Marie-Philip Tremblay1,2, B.Sc., Pharm.D., Dana Wazzan1,2, Pharm.D., Claudine Cardin-Tremblay1,2, B.Pharm., Roxane Therrien1, B.Pharm., M.Sc.

1CISSS de Laval, Laval (Québec) Canada;
2Faculté de pharmacie, Université de Montréal, Montréal (Québec) Canada

Introduction : Lors de l’embauche d’une ATP, une formation initiale est requise et différentes formations en cours d’emploi sont aussi nécessaires afin d’accomplir de nouvelles tâches. Il n’existe pas de recommandations spécifiques pour ces types de formation.

Objectif : Dresser le portrait de la formation initiale et en cours d’emploi des ATP au sein des départements de pharmacie des établissements de santé du Québec.

Méthodologie : Un sondage Web réalisé auprès des gestionnaires des départements de pharmacie des établissements de santé du Québec a permis d’évaluer la formation offerte aux ATP pour cinq tâches; 1) le traitement des ordonnances, 2) la préparation stérile des médicaments non dangereux, 3) la préparation stérile des médicaments dangereux, 4) la délégation de la vérification contenant-contenu (DVCC) et 5) le bilan comparatif des médicaments (BCM).

Résultats : Pour chacune des cinq tâches sondées, les résultats quant aux critères suivants ont été obtenus : si la tâche est considérée comme une compétence de base ou non, la durée de la formation, qui étaient les formateurs, si une évaluation était réalisée à la fin de la formation, si une réévaluation périodique était faite, si une formation d’appoint était donnée au retour d’un congé et si la formation donnée était de nature pratique ou théorique.

Conclusion : L’existence de procédures internes de formation ainsi que de normes réglementaires permettent d’uniformiser les pratiques de formation des ATP et d’atteindre les standards dans les établissements de santé du Québec. Toutefois, la pratique est hétérogène pour les autres tâches où les normes sont absentes, comme par exemple pour la saisie d’ordonnances.

Controverse de gestion de résidence réalisée au CISSS de Laval.



NUMÉRISATION DES ORDONNANCES : SONDAGE QUÉBÉCOIS ET PROJET-PILOTE

Roxane Therrien1, B.Pharm., M.Sc., Camille Oostdyke-Girouard2, candidate au B.Pharm., Wassim Daou2, étudiant au Pharm.D, Sami Khedri2, candidat au Pharm.D.

1CISSS de Laval, Laval (Québec) Canada;
2Faculté de pharmacie, Université de Montréal, Montréal (Québec) Canada

Introduction : Il est connu que la numérisation des ordonnances est une technologie déjà bien implantée dans plusieurs établissements de santé du Québec, mais les données exactes de son utilisation ne sont pas disponibles. Au CISSS de Laval, nous travaillons encore avec les ordonnances originales papier, mais nous souhaitons implanter la numérisation des ordonnances.

Objectif : Faire le portrait de la situation québécoise par rapport à la numérisat ion des ordonnances et évaluer l’impact du passage des ordonnances papier aux ordonnances numérisées sur une unité pilote du CISSS de Laval.

Méthodologie : Un sondage Web sur la numérisation des ordonnances a été réalisé auprès des gestionnaires des départements de pharmacie des établissements de santé du Québec. Un projet-pilote avec une évaluation pré et post implantation des ordonnances numérisées a été conduit sur l’unité de cardiologie. Différents délais du circuit de l’ordonnance ont été mesurés.

Résultats : Le sondage nous a révélé que 51 % des établissements utilisent des ordonnances numérisées, 26 % des ordonnances faxées, 21 % des ordonnances originales papier et 2 % un prescripteur électronique. Parmi les répondants qui n’utilisaient pas les ordonnances numérisées, 92 % ont déclaré avoir l’intention d’implanter cette technologie d’ici les trois prochaines années. Le projet-pilote a démontré que l’utilisation des ordonnances numérisées réduisait de 22 minutes le temps entre la rédaction de l’ordonnance et l’envoi des médicaments.

Conclusion : Malgré les nombreux avantages de la numérisation des ordonnances, seulement la moitié des établissements de santé du Québec utilisent actuellement cette technologie. Cela est peut-être attribuable, en partie, au fait que peu de données sont publiées sur les impacts de la numérisation. Ce projet-pilote apporte des données probantes à ce sujet.

Projet réalisé dans le cadre de stages STOP au CISSS de Laval.



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PHARMACTUEL, Vol. 49, No. 3, 2016