Sophie Lanthier1,2,3, Pharm.D. M.Sc., Vérina Sieu1,4,5, Pharm.D., M.Sc., Karima Zerrouki1,5,6, Pharm.D., M.Sc.
1Candidate à la maîtrise en pharmacothérapie avancée au moment de la rédaction, Faculté de pharmacie, Université de Montréal, Montréal (Québec) Canada;
2Résidente au moment de la rédaction, Hôpital Charles-Le Moyne, Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Centre, Longueuil (Québec) Canada;
3Pharmacienne, Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Centre, Hôpital Charles-Le Moyne, Longueuil (Québec) Canada;
4Résidente au moment de la rédaction, Hôpital de la Cité-de-la-Santé, Centre intégré de santé et de services sociaux de Laval, Laval (Québec) Canada;
5Pharmacienne, Centre universitaire de santé McGill, Montréal (Québec) Canada;
6Résidente au moment de la rédaction, Centre universitaire de santé McGill, Montréal (Québec) Canada
Reçu le 29 mai 2018: Accepté après révision par les pairs le 5 novembre 2018
Titre de l’article : Effect of genotype-guided warfarin dosing on clinical events and anticoagulation control among patients undergoing hip or knee arthroplasty: the GIFT randomized clinical trial. JAMA 2017;318:1115-241.
Auteurs : Gage BF, Bass AR, Lin H, Woller C, Stevens SM, Al-Hammadi N et coll. pour les investigateurs de l’étude GIFT.
Commanditaires : L’étude a été financée par le National Heart, Lung, and Blood Institute et les analyses statistiques, par the National Center for Advancing Translational Sciences. Centers for Medicare & Medicaid Services a financé le génotypage et une partie de l’échographie duplex. GenMarkDx a prêté la plate-forme de génotypage eSensor. Le Centers for Medicare & Medicaid Services et GenMarkDx n’ont pas influencé la conception ni le déroulement de l’étude. Le National Institutes of Health n’a pas participé à la collecte, à la gestion, ni à l’analyse ou à l’interprétation des données. Le National Institutes of Health a cependant guidé le protocole et le déroulement de l’étude.
Cadre de l’étude : La warfarine demeure une option importante dans le traitement et la prévention de plusieurs événements thrombotiques malgré l’avènement des anticoagulants oraux directs2,3. Sa posologie doit être personnalisée, puisqu’il existe une grande variabilité interindividuelle de la relation dose-réponse2. Une étude a trouvé que 60 % de la variabilité de la dose pourrait s’expliquer par des polymorphismes du cytochrome p450 (CYP) 2C9 et du complexe vitamine K époxyde réductase (VKORC), par l’âge et la surface corporelle3. Par ailleurs, un usage non optimal peut augmenter les risques de nombreuses complications, telles que la thrombose, des saignements et la mortalité4. Des polymorphismes liés au métabolisme de la warfarine, particulièrement sur le CYP2C9 et le VKORC1, ont été mis en cause pour expliquer cette variabilité5. Plusieurs études ont tenté de déterminer l’impact d’un dosage établi selon la pharmacogénétique sur la prévention des évènements cliniques mentionnés ci-dessus, mais leurs résultats sont mitigés6,7. Bien que ce type de dosage ait été associé à une diminution du risque de saignements majeurs, certaines études n’ont pas pu en démontrer la supériorité8.
Protocole de recherche : Il s’agit d’une étude contrôlée multicentrique à répartition aléatoire et à double insu. L’étude utilise un plan factoriel 2 × 2 incluant le type de dosage et le ratio normalisé international (RNI) visé. Les sujets étaient répartis aléatoirement par un système informatique selon un ratio 1:1 dans le groupe dont le dosage était guidé par le génotype ou dans celui cliniquement guidé. Le RNI visé était de 1,8 ou de 2,5. Les participants étaient stratifiés par site, par type d’arthroplastie (hanche ou genou) et par ethnicité. Bien que la répartition des traitements ait été effectuée à double insu, les doses de warfarine étaient connues.
Patients : Les sujets devant subir une arthroplastie élective de la hanche ou du genou étaient admissibles s’ils étaient âgés de plus de 65 ans, avec une espérance de vie de plus de six mois. Les patients étaient exclus si leur génotype était connu, s’ils avaient des doses usuelles connues de warfarine d’une thérapie antérieure, une contre-indication à la warfarine, une histoire d’inobservance, un plan de traitement incluant un anticoagulant différent, une thrombophilie connue, un désordre de la coagulation, un saignement majeur dans les deux années précédentes (excluant les traumas), un RNI de base de 1,35 ou plus ou une indication additionnelle pour la warfarine telle que la fibrillation auriculaire.
Interventions : D’abord, les sujets étaient génotypés pour différents polymorphismes VKORC1, CYP2C9 et CYP4F2. Une application était ensuite utilisée afin de déterminer la dose de warfarine à administrer durant les 11 premiers jours de traitement. Cette application considère certaines variables pour déterminer la dose de warfarine des patients du groupe cliniquement guidé (comme l’âge et l’insuffisance hépatique) en fonction du RNI assigné. D’autre part, l’algorithme de l’application incorpore les polymorphismes pour déterminer la dose de warfarine des patients du groupe guidé par le génotype. La mesure du RNI a été effectuée tous les jours chez les patients hospitalisés pour la première semaine et deux fois par semaine pour les autres patients. Après 11 jours de traitement, les cliniciens peuvent ensuite modifier la dose de warfarine selon les RNI obtenus et selon leur jugement clinique.
Points évalués : L’objectif primaire de l’étude visait à évaluer la sécurité d’une thérapie à base de warfarine, guidée par le génotype pour des patients subissant une arthroplastie du genou ou de la hanche, comparativement à une thérapie cliniquement guidée. La sécurité de deux cibles du RNI, soit 1,8 et 2,5, était également évaluée. À noter que cette étude ne présente que les résultats relatifs au génotypage, les résultats portant sur la sécurité des cibles de RNI feront l’objet d’une publication ultérieure. L’objectif primaire composite (évènements cliniques majeurs) prenait en compte les saignements majeurs, un RNI d’au moins 4, une thrombose veineuse symptomatique ou asymptomatique ou la mort. Tous les éléments de l’objectif primaire étaient évalués tous les 30 jours, sauf la thrombose veineuse, évaluée tous les 60 jours. L’évaluation des objectifs secondaires portait sur la survenue d’effets indésirables, la dose de warfarine considérée comme thérapeutique, le pourcentage de temps pendant lequel le patient avait un RNI thérapeutique et l’objectif primaire composite après 90 jours.
Résultats : Au total, 1650 sujets ont été répartis aléatoirement, soit 831 patients dans le groupe guidé par le génotype et 819 patients dans le groupe cliniquement guidé. Les deux groupes étaient comparables au début de l’étude, avec un âge moyen de 72,1 ans. Parmi les patients, 91 % étaient d’origine caucasienne et 63,6 % étaient des femmes. La distribution des génotypes était similaire entre les deux groupes. La majorité des patients (74 %) ont subi une arthroplastie du genou.
L’incidence d’évènements cliniques majeurs parmi les patients ayant subi une arthroplastie a diminué de manière significative dans le groupe guidé par le génotype (différence absolue : 3,9 %; intervalle de confiance à 95 % [IC 95 %] 0,7–7,2 %, p = 0,02). L’évaluation séparée de chaque composante de l’objectif primaire n’a montré aucune différence significative dans les saignements majeurs (différence absolue : 0,8 %; IC 95 % : −0,2–1,8 %, p = 0,06) et les thromboembolies veineuses (différence absolue : 0,7 %; IC 95 % : −1,3–2,8 %, p = 0,48). Cependant, il y avait significativement moins de patients atteignant un RNI ≥ 4 dans le groupe guidé par génotype après 30 jours (différence absolue : 2,8 %; IC 95 % : 0,1–5,6, p = 0,04). La réduction des RNI égal ou supérieur à 4 était surtout perçue durant la première semaine de traitement. Quant aux objectifs secondaires, le pourcentage de temps où le RNI se situait dans l’intervalle thérapeutique (PTTR) variait de façon statistiquement significative. (différence absolue : 3,4 %; IC 95 % : 1,1–5,8, p = 0,004). Aucun participant n’est décédé durant l’étude.
Dans le cadre de l’étude GIFT, les investigateurs avançaient l’hypothèse que le dosage guidé par la pharmacogénomique diminue l’incidence de RNI de 4 et plus, de saignements majeurs, de thrombose veineuse et de décès. On constate une diminution de l’incidence de ces évènements indésirables de 14,7 % à 10,8 % dans le groupe guidé par le génotype. Cependant, la majorité de l’effet observé dans l’objectif composite est attribuable à la mesure d’un RNI de 4 et plus. Les autres résultats de l’objectif composite, qui représentent des objectifs cliniques, n’ont pas atteint une signifiance statistique lorsque mesurés seuls.
La méthodologie à répartition aléatoire demeure une force de cette étude. Les groupes étudiés sont relativement comparables et les objectifs étudiés, pertinents. De plus, la taille de l’échantillon est importante. Cependant, l’étude comporte aussi quelques limites. L’objectif est constitué de variables composites qui ne sont pas équivalentes en termes de gravité des conséquences qu’elles engendrent. L’obtention d’un RNI au-dessus de quatre n’a pas la même valeur clinique qu’un décès. Or l’effet observé présentement semble surtout lié au RNI.
Il serait donc pertinent de mener une étude ayant une puissance statistique suffisante pour détecter des différences au niveau d’un objectif primaire unique et clinique, telle que la mortalité ou les saignements, pour évaluer l’effet de stratégies guidées par le génotype sur la pratique. Par ailleurs, il faut noter que le niveau de preuves attendu pour démontrer l’efficacité de la génomique est élevé en raison des coûts importants de ce type d’analyse, un prix pouvant atteindre plusieurs centaines de dollars par test10,11.
La répartition des participants selon un plan 2 × 2 est adéquate seulement lorsque les objectifs testés dans le plan ne s’influencent pas mutuellement. Ici, une interaction serait présente entre le RNI visé et l’utilisation ou non de la génomique. En effet, le fait de viser un RNI plus élevé ou plus bas peut influencer le nombre d’évènements correspondant à l’autre variable factorielle.
La validité interne de cette étude comporte aussi une limite. Un biais d’information est possible, puisque les doses de warfarine n’étaient pas administrées à l’aveugle, ce qui permettait aux investigateurs de deviner le groupe auquel appartenait chaque patient. Cependant, le comité d’adjudication à l’aveugle mis en place a permis de contrôler ce biais. Quant à la validité externe, les résultats obtenus s’appliquent uniquement aux patients ayant entrepris un traitement à la warfarine pour une arthroplastie. Cette restriction exclut donc une partie importante des patients prenant la warfarine pour d’autres indications et pouvant courir des risques cardiovasculaires différents. De plus, les patients sont majoritairement caucasiens, ce qui limite l’application des résultats, puisque le génotype varie selon l’ethnicité12.
L’exclusion des patients inobservants augmente la probabilité de différences statistiquement significatives. Cependant, cette exclusion affecte la généralisation des résultats à la population puisque, dans un contexte clinique réel, l’inobservance est présente. Cependant, il faut noter que peu de patients correspondaient à ce critère d’exclusion (n = 17). Le risque que ce critère affecte les résultats de l’étude est donc faible.
Bien que les polymorphismes soient connus pour affecter le métabolisme de la warfarine, deux essais contrôlés à répartition aléatoire ayant évalué l’impact d’un dosage basé sur la pharmacogénétique ont obtenus des résultats discordants13,14. D’une part, l’étude EU-PACT de Pirmohamed et coll. a évalué le PTTR auprès de 455 sujets sous anticoagulant pour de la fibrillation auriculaire ou une thromboembolie veineuse13. Les sujets étaient répartis aléatoirement dans un groupe qui avait reçu un dosage initial guidé par le génotype (cinq premiers jours de traitement) ou un groupe recevant trois doses de charges (trois premiers jours de traitement). Après le début de ce traitement, les doses subséquentes étaient déterminées par le clinicien, selon les pratiques standards locales. L’objectif primaire, soit le PTTR, a été calculé pendant les 12 premières semaines de traitement.
Pirmohamed et coll. émettent l’hypothèse que le dosage guidé par le génotype améliore le contrôle du RNI, puisque leur étude a démontré un meilleur PTTR pour ce groupe (67,4 % comparativement à 60,3 %; différence ajustée : 7 %; IC 95 % : 3,3–10,6; p < 0,001)11. Par ailleurs, l’étude américaine COAG n’a pas trouvé d’avantages à intégrer les données génétiques en plus des données cliniques dans l’algorithme de dosage de la warfarine15. Cette étude comportait 1015 patients qui amorçaient un traitement à la warfarine (indications non précisées). Pendant les cinq premiers jours du traitement, ils étaient aléatoirement répartis dans deux groupes. Dans l’un des groupes, l’algorithme de dosage tenait compte de l’âge des patients puis les doses des jours 4 et 5 étaient déterminées selon les algorithmes cliniques locaux. Dans l’autre groupe, l’algorithme de dosage tenait compte des variables cliniques en plus des données génétiques. L’objectif primaire était de mesurer le PTTR pendant les quatre premières semaines de traitement. À quatre semaines, aucune différence significative entre les deux groupes n’apparaissait (45,2 % comparativement à 45,4 %; différence absolue : −0,2 %; IC 95 % : −3,4–3,1; p = 0,91)15.
Plusieurs autres études mentionnées par les auteurs de GIFT rapportent aussi des résultats non significatifs7,16,17. Toutefois, ces études peuvent difficilement être comparées à l’étude GIFT, puisqu’elles évaluaient un objectif primaire différent, soit le PTTR, alors que GIFT évaluait l’incidence d’évènements majeurs. Par ailleurs, l’âge moyen est supérieur à celui d’autres essais cliniques, tels que EU-PACT et COAG, ce qui pourrait en partie expliquer la fréquence plus élevée des thromboembolies13,15.
L’étude GIFT demeure peu applicable au contexte québécois, notamment, en raison de la méthode d’ajustement des doses choisie pour le groupe comparateur. Les doses de warfarine de ces patients étaient déterminées par un algorithme provenant d’une application qui prenait en compte un faible nombre d’informations, telles que l’âge, le statut tabagique ainsi que certaines interactions. Au Québec, cette façon de faire ne représente pas la pratique clinique, où un clinicien aurait déterminé les doses à administrer à son patient. L’algorithme de traitement généré par warfarindosing.org, utilisé dans l’étude GIFT, a été validé pour des patients qui entreprennent un traitement à la warfarine, mais uniquement dans le but d’observer si l’ajout d’information génomique modifiait la variabilité de la dose comparativement à un algorithme tenant compte uniquement de facteurs cliniques9,18. Il est donc difficile d’évaluer si le jugement du clinicien est supérieur ou inférieur aux décisions cliniques générées par l’algorithme.
En ce moment, au Québec, le jugement clinique et le RNI sont utilisés pour amorcer un traitement à la warfarine et pour ajuster les doses. Actuellement, les tests génétiques ne sont pas couramment disponibles pour ajuster les doses de warfarine. Certaines compagnies effectuent la caractérisation du cytochrome CYP2C19, mais ce type d’ajustement de la dose de la warfarine ne se fait pas dans la pratique19.
Par ailleurs, la place de la warfarine dans le traitement de diverses pathologies sera probablement redéfinie dans les années à venir. De nouveaux agents actuellement en développement pourraient présenter un profil plus avantageux. Par exemple, le tecarfarin est un nouvel antagoniste de la vitamine K qui n’est pas métabolisé par les CYP450. Cette molécule a démontré, jusqu’à maintenant, une efficacité similaire à la warfarine. Des agents comme celui-ci pourraient potentiellement remplacer la warfarine dans le futur.20
En conclusion, l’étude GIFT est un essai clinique à répartition aléatoire démontrant que le dosage de la warfarine basé sur le génotypage du CYP2C9, du VKORC1 et du CYP4F2 est supérieur à celui cliniquement guidé en ce qui a trait à l’incidence de l’objectif composé primaire. Cette supériorité est surtout attribuable à une diminution des RNI supérieurs ou égaux à quatre. La validité externe de cette étude a aussi plusieurs limites. Avant que le dosage basé sur le génotypage devienne une pratique courante, d’autres essais cliniques sont nécessaires pour confirmer l’impact réel de telles interventions. De plus, une évaluation pharmacoéconomique serait pertinente pour vérifier si ces interventions présentent un bon rapport coût-efficacité.
Aucun financement en relation avec le présent article n’a été déclaré par les auteurs.
Tous les auteurs ont rempli et soumis le formulaire de l’ICMJE pour la divulgation de conflits d’intérêts potentiels. Les auteurs n’ont déclaré aucun conflit d’intérêts en relation avec le présent article.
Cet article a été réalisé dans le cadre du cours Communication scientifique de la Faculté de pharmacie de l’Université de Montréal. Les auteurs remercient les responsables ainsi que Simon De Denus qui les a aidés à la rédaction et à la révision de l’article. Une autorisation écrite a été obtenue de ces personnes.
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