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Organisation de la santé, de la formation et de l’exercice de la pharmacie hospitalière en Suisse romande et au Québec : une comparaison exploratoire

Elsa Bonnabry1,2, Ilona Béatrix1,2, Farshid Sadeghipour3, Ph.D., Pascal Bonnabry4, Ph.D., Jean-François Bussières5,6, B. Pharm., M.Sc., M.B.A., F.C.S.H.P., F.O.P.Q.

1Candidate au Master en pharmacie à l’Université de Genève, Genève, Suisse, au moment de la rédaction;
2Assistante de recherche, Département de pharmacie, Unité de recherche en pratique pharmaceutique, CHU Sainte-Justine, Montréal, Québec, Canada;
3Chef, Département de pharmacie, Centre hospitalier universitaire Vaudois, Lausanne, Suisse;
4Chef, Département de pharmacie, Hôpitaux universitaires de Genève, Genève, Suisse;
5Pharmacien, responsable, unité de recherche en pratique pharmaceutique, Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, Montréal (Québec) Canada;
6Professeur titulaire de clinique, Faculté de pharmacie, Université de Montréal, Montréal (Québec) Canada

Reçu le 15 janvier 2024; Accepté après révision le 13 mai 2024

Résumé

Objectif: L’article vise à décrire et à comparer l’organisation de la santé, de la formation et de l’exercice de la pharmacie hospitalière en Suisse romande et au Québec.

Méthode: Un panel d’experts a été créé pour faire l’état des lieux. Des données ont été recueillies afin de décrire l’organisation de la santé, la formation requise pour exercer en pharmacie d’officine et hospitalière et l’exercice de la pharmacie en Suisse romande et au Québec.

Résultats: Parmi les similitudes, on note un système de santé avec un financement mixte, une formation de base pour devenir pharmacien et une complémentaire pour exercer à l’hôpital. Parmi les différences, on note un recours accru au privé en Suisse, un encadrement accru de l’organisation et de l’exercice par des processus d’évaluation au Québec, des formations plus diversifiées en Suisse et plus courtes au Québec. La pharmacie clinique est davantage développée, et les effectifs sont plus nombreux au Québec.

Conclusion: En dépit des besoins similaires des populations en matière de services et de soins pharmaceutiques, plusieurs différences persistent entre les deux juridictions entourant l’organisation de la santé, la formation requise pour devenir pharmacien hospitalier et l’exercice de la pharmacie. Ces comparaisons peuvent contribuer aux échanges, aux discussions et à l’identification des meilleures occasions pour assurer des soins pharmaceutiques utiles, pertinents et opportuns à nos patients.

Mots clé: enseignement de la pharmacie, pharmacie d’hôpital, pratique pharmaceutique, pratique professionnelle institutionnelle, Québec, Suisse romande

Abstract

Objective: The aim of this article is to describe and compare the organization of health care, training, and hospital pharmacy practice in French-speaking Switzerland and Quebec.

Method: A panel of experts was convened to assess the current situation. Data were collected to describe the organization of health care, the training required to practise in a community or hospital pharmacy, and pharmacy practice in French-speaking Switzerland and Quebec.

Results: The similarities include a health-care system with mixed funding, foundational training to become a pharmacist, and additional training to practice in hospitals. The differences include the greater use of the private sector in Switzerland, a more rigorous framework with evaluation processes regarding the organization of health care and pharmacy practice in Quebec, more diversified training in Switzerland, and shorter lengths of training programs in Quebec. Clinical pharmacy is more developed, and staffing levels are higher in Quebec.

Conclusion: Despite similarities in populations’ needs in terms of pharmaceutical services and care, there are many differences between the two jurisdictions regarding the organization of health care, the training required to become a hospital pharmacist, and pharmacy practice. These comparisons can contribute to discussions and help identify the best opportunities for ensuring useful, relevant and timely pharmaceutical care for patients.

Keywords: French-speaking Switzerland, hospital pharmacy, institutional professional practice, pharmacy practice, pharmacy education, Quebec

Introduction

L’exercice de la pharmacie est en pleine évolution dans le monde1. Cette transformation est notamment liée à l’évolution du cadre juridique au sein de plusieurs pays, à l’utilisation croissante de médicaments, aux changements apportés à l’organisation des systèmes de soins de santé, à la formation clinique accrue des pharmaciens, à la publication de preuves relatives aux rôles et retombées de l’activité pharmaceutique et aux besoins de la population1.

Bien que les données probantes aient souvent une portée internationale, il revient à chaque pays ou autorité juridique de profiter de l’expertise du pharmacien et de ses collaborateurs. Comme la transformation de la pratique pharmaceutique est variable d’un pays à l’autre, il peut être intéressant de comparer les avancées quant au cadre juridique, à la formation et à l’exercice entre différents pays.

Dans le cadre d’un stage d’exposition à la recherche évaluative en pratique pharmaceutique, nous nous sommes intéressés à l’évolution de la pratique pharmaceutique dans la francophonie en Suisse romande et au Québec.

Méthode

Il s’agit d’un état des lieux, l’objectif principal étant de décrire et de comparer l’organisation de la santé, de la formation et de l’exercice de la pharmacie en Suisse romande et au Québec.

Un panel d’experts a été créé. Il est composé de deux assistantes de recherche (EB, IB), deux pharmaciens suisses (FS, PB) et d’un pharmacien québécois (JFB). Son rôle était de repérer les différents aspects de l’organisation de la santé, de la formation et de la pratique pharmaceutique, de proposer les principales sources d’information nécessaires et de commenter les données recueillies.

Dans un premier temps, nous avons consulté les principaux sites gouvernementaux afin de décrire l’organisation de la santé en Suisse romande et au Québec. Les variables suivantes ont été colligées : système politique, population et organisation du système de santé (financement, dépenses en santé, travailleurs de la santé, assurance hospitalisation, assurance médicale, assurance médicament, nombre d’établissements de santé, nombre de lits de soins de courte durée par million d’habitants, principal organisme certificateur des établissements de santé).

Dans un deuxième temps, nous avons consulté les sites Web d’un établissement universitaire dans chaque pays, soit celui de la Section des sciences pharmaceutiques de Genève en Suisse et celui de la Faculté de pharmacie de l’Université de Montréal au Canada, afin de décrire la formation requise pour exercer en pharmacie hospitalière. Les variables suivantes ont été colligées : programme, durée, nombre de crédits et de semestres, modalités de sélection pour l’entrée au programme, provenance des candidats, type d’enseignement (facultaire et en milieu de stage), examen de synthèse.

Dans un troisième temps, nous avons mené une recherche documentaire afin de décrire l’exercice de la pharmacie. La recherche a été effectuée sur Google, Google Scholar, PubMed et dans des revues professionnelles ciblées au sein de chaque pays. Les variables suivantes ont été colligées : autorité réglementaire, inspection professionnelle, nombre de pharmacies, de pharmaciens et de personnel technique, activités, répartition du temps, reconnaissance de spécialisation.

Seules des données descriptives ont été colligées.

Résultats

Système politique, population et système de santé

La Suisse est une confédération qui compte 26 cantons : quatre cantons totalement francophones (Genève, Vaud, Jura, Neuchâtel), trois cantons bilingues (Fribourg, Berne, Valais) et 19 cantons et demi-cantons alémaniques ou autres2. En 2022, la population de la Suisse était de 8 738 791 habitants, dont 2 265 449 en Suisse romande3,4. La Suisse comporte deux paliers de compétence (lois fédérales et lois cantonales). Par exemple, le médicament est de compétence fédérale tandis que l’organisation de la santé et l’exercice de la pharmacie sont de compétence cantonale5.

Le Canada est une confédération qui compte 10 provinces et trois territoires. En 2023, la population du Canada était de 40 097 761 et celle du Québec, de 8 787 600 habitants6,7. Le Canada comporte deux paliers de compétence (lois fédérales et lois provinciales). Par exemple, le médicament est de compétence fédérale tandis que l’organisation de la santé et l’exercice de la pharmacie sont de compétence provinciale (p. ex. : Québec)8.

Le tableau I présente un profil de l’organisation de la santé en Suisse romande et au Québec.

Formation de base et complémentaire en pharmacie

Le parcours scolaire préuniversitaire dans les deux entités juridiques est similaire.

En Suisse romande, la scolarité compte le primaire (de l’âge de 4 à 12 ans), le secondaire (de l’âge de 12 à 14–15 ans, selon le canton), le collégial (de 14–15 à 17–20 ans, selon le canton). En Suisse, toute personne ayant réussi ses études collégiales peut commencer des études en pharmacie, sans sélection à l’entrée. La première sélection des étudiants est effectuée après la première année de scolarité universitaire. Les études peuvent se faire en Suisse allemande (Zürich, Berne ou Bâle) ou en Suisse romande (Genève, Neuchâtel ou Lausanne pour la 1re année uniquement). À Genève, un master en pharmacie est offert pour ceux qui se dirigent en pratique pharmaceutique, tandis qu’un master en sciences biomédicales prépare à l’industrie. À Zürich ou à Bâle, il est possible de faire un master en sciences pharmaceutiques, qui permet de se préparer plus particulièrement à une carrière en industrie. Dans chacune des facultés, le programme est établi individuellement, mais il suit le même plan de base (catalogue des objectifs de la confédération ou OFSP) afin d’atteindre des compétences équivalentes à la fin du master22.

Au Québec, la scolarité comporte la maternelle (de 4 à 5 ans), la suite du primaire (de 6 à 11 ans), le secondaire (de 12 à 16 ans) et le collégial (de 17 à 19 ans). Il est possible de faire une demande d’admission au programme de doctorat professionnel en pharmacie après avoir obtenu un diplôme d’études collégiales ou après une ou plusieurs années dans un autre programme universitaire. Une sélection des étudiants est effectuée avant le début du programme de formation. Les études peuvent se faire à l’Université Laval ou à l’Université de Montréal. À la fin de la 4e année, les étudiants en pharmacie du Québec peuvent exercer en officine, en établissement de santé non universitaire en cas de pénuries de ressources, en centre d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD) ainsi qu’en groupe de médecine familiale.

Le tableau II présente un profil de la formation requise pour devenir pharmacien.

En Suisse romande, un pharmacien ayant réussi l’examen fédéral de fin de 5e année peut pratiquer en officine et à l’hôpital, mais ne peut pas être nommé responsable d’une pharmacie. Pour devenir responsable, que ce soit en officine ou en hôpital, il doit suivre une formation de deuxième cycle additionnelle, qui est de plus en plus recommandée pour tout pharmacien souhaitant exercer en établissement de santé. L’Université de Genève offre une formation de trois ans maîtrise universitaire d’études avancées (MAS) en pharmacie hospitalière qui permet ensuite au candidat de se présenter à l’examen fédéral pour l’obtention du titre de formation postgrade hospitalière (FPH) de pharmacien d’hôpital. Deux ou trois candidats commencent cette formation chaque année. Sept pharmaciens étaient en cours de formation en 202328. D’autres hôpitaux proposent une formation non universitaire qui prépare à l’examen fédéral de pharmacien d’hôpital. Ces pharmaciens obtiennent une spécialisation de pharmacien d’hôpital, mais pas le master universitaire. Enfin, une formation plus courte de 18 mois qui conduit à une spécialisation dans le domaine de la pharmacie clinique (FPH en pharmacie clinique) est également offerte. Elle ne donne pas de titre universitaire et se donne dans une majorité des hôpitaux de Suisse romande.

Au Québec, un pharmacien détenteur d’un Pharm.D. peut exercer en officine et en établissement de santé de soins de longue durée, en groupe de médecine de famille et dans certains établissements de santé où existe une pénurie de pharmaciens détenteurs de la maîtrise en pharmacothérapie avancée. La plupart des pharmaciens travaillant en établissement de santé détiennent un M.Sc. (maîtrise en pharmacothérapie avancée) d’une durée de 16 mois.

Depuis septembre 2024, un diplôme d’études professionnelles approfondies (D.E.P.A.) de 3e cycle de 12 mois (30 crédits) est offert dans quatre spécialités cliniques (oncologie, soins intensifs, infectiologie et pratique en groupe de médecine de famille) 29. Pour y être admis, il faut avoir réussi une formation pertinente de 2e cycle de deux ans (maîtrise), avoir une moyenne universitaire d’au moins 3,3 sur 4,3 et être membre de l’Ordre des pharmaciens du Québec30. Le programme comporte des cours (méthodes d’évaluation (trois crédits), évaluation des technologies de la santé (trois crédits), épidémiologie (trois crédits) et pratique avancée (un crédit), un projet de recherche (huit crédits) et des stages.

En outre, bien qu’il existe une formation de 2e cycle depuis plus de 60 ans au Québec, l’Ordre des pharmaciens du Québec ne permet pas encore à un pharmacien détenteur d’une maîtrise en pharmacothérapie avancée de porter le titre de pharmacien spécialiste.

Le tableau III présente un profil de la formation requise pour exercer en pharmacie hospitalière.

Tableau I Profil de l’organisation de la santé en Suisse romande et au Québec


Exercice de la pharmacie en hôpital

En Suisse romande, la pratique de la pharmacie clinique est définie par l’Association suisse des pharmaciens de l’administration et des hôpitaux (GSASA) comme « un domaine de la pharmacie visant le développement et la promotion d’une utilisation appropriée, sûre et économique des produits thérapeutiques. À l’hôpital, elle comprend des activités pharmaceutiques orientées directement vers le patient, développées dans les unités de soins en collaboration avec les autres professionnels de santé » 39. Les activités des pharmaciens cliniciens sont réparties selon trois axes : lié au patient (collaborer à l’enseignement au patient et à la continuité des soins), lié au traitement (analyser le traitement médicamenteux pour l’optimiser) et lié au processus (sécuriser le circuit du médicament pour s’assurer que le patient reçoive le bon médicament au bon moment selon la prescription)39.

Tableau II Profil de la formation requise pour devenir pharmacien


Tableau III Profil de la formation requise pour exercer en pharmacie hospitalière


Au Québec, la pratique de la pharmacie clinique est définie par l’Ordre des pharmaciens du Québec et par les standards de pratique40. Ces standards comportent quatre volets, soit le maintien de la compétence, le développement professionnel et les activités de rayonnement et d’avancement de la profession, la surveillance du traitement médicamenteux en partenariat avec le patient, la gestion des médicaments et l’organisation et l’innocuité des soins et des services pharmaceutiques.

Enfin, le tableau IV présente une sélection de données permettant de décrire certains aspects de l’exercice de la pharmacie en Suisse romande et au Québec.

Discussion

Cet état des lieux présente une mise à jour entourant l’organisation de la santé, la formation et l’exercice de la pharmacie en Suisse romande et au Québec53.

Tableau IV Sélection de données permettant de décrire certains aspects de l’exercice de la pharmacie en Suisse romande et au Québec


En ce qui concerne le système politique, la population et le système de santé, les deux entités juridiques disposent d’un système de santé mixte, bien que la contribution du privé à la couverture et à la prestation des soins de santé soit plus importante en Suisse romande qu’au Québec. La Suisse romande compte un nombre plus important de lits de soins de courte durée par million d’habitants. Seul le Québec dispose d’un processus d’agrément de ses établissements de santé par l’entremise d’Agrément Canada.

En ce qui concerne la formation requise pour devenir pharmacien, les deux entités comportent des similitudes. Chaque entité juridique offre une formation de base : combinaison d’un bachelor en sciences pharmaceutiques et d’un master en pharmacie en Suisse romande par rapport à un Doctorat professionnel en pharmacie au Québec de durée similaire, étant donné qu’une partie de l’enseignement des sciences de base a lieu au collégial. Chaque programme insiste notamment sur l’interprofessionnalité. Un examen de synthèse est également exigé. Toutefois, on constate des différences. En Suisse romande, une première sélection sur les notes est effectuée après la première année et après chaque année par la suite alors qu’elle se fait à l’admission en pharmacie au Québec. Le cursus suisse comporte davantage de laboratoires diversifiés au premier cycle tandis que le cursus québécois est plus axé sur les soins pharmaceutiques. Cette différence pourrait être due à la plus grande proportion d’industrie pharmaceutique en Suisse, ce que motiverait l’intérêt de cet enseignement pratique. En effet, un certain nombre d’étudiants se dirigeront vers une carrière en industrie et les pratiques de laboratoire en bachelor de sciences pharmaceutiques permettent d’avoir une formation de base dans ce domaine. Au Québec, les étudiants qui se destinent à une carrière en industrie pharmaceutique peuvent choisir le baccalauréat en sciences biopharmaceutiques (BSBP) d’une durée de trois ans spécialisé dans ce domaine.

En ce qui concerne la formation pour exercer en pharmacie hospitalière, les deux entités juridiques comportent des similitudes. Elles offrent chacune des formations complémentaires (FPH en pharmacie hospitalière, FPH en pharmacie clinique et maîtrise universitaire d’études avancées en Suisse romande et MPA et DEPA au Québec). Toutefois, on note des différences : les formations proposées sont plus longues en Suisse (de 18 mois à trois ans contre 16 mois au Québec) et la part des stages cliniques sur la durée des programmes est plus importante au Québec qu’en Suisse romande.

Enfin, en ce qui concerne l’exercice de la pharmacie, les deux entités juridiques comportent des similitudes : chacune dispose d’une autorité pour encadrer la pratique et inspecter les organisations. L’exercice de la pharmacie repose sur la contribution de pharmaciens, de personnel technique et de soutien. On constate toutefois, encore une fois, des différences. Les pharmaciens québécois font l’objet d’une inspection périodique de leur ordre professionnel. De façon générale, les effectifs pharmaceutiques sont plus importants au Québec qu’en Suisse romande. Le cadre juridique permet plus d’activités cliniques au Québec, et la proportion de temps en soins directs aux patients en établissement de santé est plus élevée au Québec qu’en Suisse romande. La Suisse romande exige la formation complémentaire pour être responsable d’une pharmacie d’hôpital alors que le Québec ne l’exige pas forcément. Avec la mobilité accrue des professionnels de la santé et le partage croissant des informations relatives aux pratiques professionnelles, il est raisonnable de penser qu’il pourrait y avoir une évolution des pratiques et davantage de consensus dans l’organisation, la formation et l’exercice des professionnels partout dans le monde.

Cet état des lieux comporte des limites. Il tient compte de la sélection des variables identifiées, des données disponibles et des deux programmes de formation consultés. Une revue de littérature plus exhaustive pourrait apporter un éclairage complémentaire; et un panel élargi d’experts pourrait également bonifier cette analyse.

Conclusion

En dépit des besoins similaires de nos populations en matière de services et de soins pharmaceutiques, il est étonnant de constater toutes les différences qui persistent entre la Suisse romande et le Québec en ce qui a trait à l’organisation de la santé, à la formation requise pour devenir pharmacien et à l’exercice de la pharmacie en établissement de santé. Un état des lieux peut contribuer aux échanges, aux réflexions, aux discussions et à l’identification des meilleures occasions pour assurer des services et soins pharmaceutiques utiles, pertinents et opportuns à nos patients dans l’avenir.

Financement

Les auteurs n’ont déclaré aucun financement lié au présent article.

Conflits d’intérêts

Tous les auteurs ont soumis le formulaire de l’ICMJE sur la divulgation de conflits d’intérêts potentiels. Jean-François Bussières est membre du comité de rédaction de Pharmactuel. Pascal Bonnabry est membre du comité international de Pharmactuel. Elsa Bonnabry est la fille de Pascal Bonnabry. Les autres auteurs n’ont déclaré aucun conflit d’intérêts lié au présent article.

Références

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44. Confédération suisse. Office fédéral de la statistique. Effectifs et densité des médecins, des cabinets dentaires et des pharmacies, par canton. 3 octobre 2023 [en ligne] https://www.bfs.admin.ch/bfs/fr/home/statistiques/sante/systeme-sante/autres-prestataires.assetdetail.28385211.html (site visité le 15 janvier 2024).

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Pour toute correspondance : Jean-François Bussières, Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, 3175, chemin de la Côte-Sainte-Catherine, Montréal (Québec) H3T 1C5, CANADA; Téléphone : 514 345-4603; Courriel : jean-francois.bussieres.hsj@ssss.gouv.qc.ca

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PHARMACTUEL, Vol. 57, No. 3, 2024