Soulagement de la douleur en gériatrie avec la morphine topique

Auteurs-es

  • Karolann Arvisais
  • Audrey-Anne Longpré
  • Anne-Sophie Michaud

Mots-clés :

douleur, gériatrie, morphine, topique, geriatrics, pain, topical

Résumé

Résumé

Objectifs : Se familiariser avec l’utilisation d’opioïdes topiques, reconnaître les situations pour lesquelles la morphine topique peut être utile et connaître les recommandations de base concernant la sécurité entourant l’utilisation d’un médicament par une voie novatrice.

Résumé du cas : Une dame de 90 ans, atteinte d’un cancer épidermoïde au visage en phase terminale, ne réussissait pas à obtenir un soulagement efficace de sa douleur avec des doses quotidiennes de morphine équivalentes à 30 mg par voie orale. L’application topique de 5 à 10 mg de morphine quatre fois par jour a permis de diminuer de près de 90 % les doses de morphine prises par voie systémique, tout en offrant un contrôle optimal de la douleur et une diminution des effets secondaires.

Discussion : La plaie de la patiente présentait toutes les caractéristiques d’une bonne réponse à la morphine topique, à savoir une plaie inflammatoire, apparue depuis quelques jours, dont l’épithélium était endommagé. Cependant, l’utilisation d’une voie novatrice d’administration peut entraîner un risque de confusion pour le personnel soignant et provoquer des erreurs. L’Institut pour la sécurité des médicaments aux patients du Canada a émis des recommandations sur le sujet.

Conclusion : Ce cas démontre bien le rôle que joue le pharmacien dans les soins de confort des patients en phase terminale. Les données de la documentation scientifique ne nous permettent pas de dire quel est le meilleur agent ou véhicule à utiliser. Cependant, notre expérience montre que la morphine topique est une option intéressante dans le contexte des soins pharmaceutiques personnalisés.

Abstract

Objective: To recognize situations in which topical morphine may be useful, and to understand the basic safety recommendations regarding the use of a medication via an innovative route.

Methodology: A 90-year-old woman with end-stage facial squamous cell carcinoma was unable to obtain effective relief with daily morphine doses equivalent to 30 mg by mouth. Topical application of 5 to 10 mg of morphine four times a day made it possible to reduce her systemic morphine doses by nearly 90% while providing optimal pain control and reducing the adverse effects.

Discussion: The patient’s wound, an inflammatory wound of a few days duration with a damaged epithelium, had all the necessary characteristics conducive to a good response to topical morphine. The use of an innovative route can, however, lead to confusion and result in errors. The Institute for Safe Medication Practices Canada has issued recommendations regarding this matter.

Conclusion: This case clearly shows the pharmacist’s role in comfort care in the terminally ill. From the data in the literature, the best medication or vehicle to deliver it is not known. However, experience shows that topical morphine can be a useful option in the context of personalized pharmaceutical care.

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Publié

2015-10-01

Numéro

Rubrique

Cas clinique en direct de l'unité