Modèles d’intervention clinique du Programme de gestion thérapeutique des médicaments : utilisation d’abréviations et de symboles dangereux dans les ordonnances pharmaceutiques
Mots-clés :
Abréviations dangereuses, hôpital, médicaments, prescription, Dangerous abbreviations, drugs, hospitalRésumé
Résumé
Objectif : Évaluer les retombées des recommandations du Programme de gestion thérapeutique des médicaments et comparer l’effet des différents modèles d’intervention clinique.
Description de la problématique : Le Programme de gestion thérapeutique des médicaments élabore des modèles d’intervention clinique pour favoriser l’usage optimal des médicaments. À la suite des résultats de l’analyse descriptive de 2012 concernant l’usage inapproprié d’abréviations et de symboles dans les ordonnances, des recommandations ont été formulées aux cinq centres hospitaliers universitaires du Québec pour qu’ils puissent remédier à cette situation.
Discussion : Quatre abréviations que les établissements doivent cibler en priorité ont été choisies : cc, U/UI, qd et μg. Chaque établissement a précisé ses modèles d’intervention clinique, qui pouvaient comprendre la diffusion de l’information, la rétroaction auprès du prescripteur et, ultimement, l’obligation de rédiger de nouveau les ordonnances fautives. Les abréviations de noms de médicaments ont également été étudiées. La mise en oeuvre de différents modèles d’intervention a entraîné une diminution nette de 3 à 29 % de la fréquence d’utilisation des quatre abréviations dans les ordonnances. On a également observé une diminution nette de la fréquence d’utilisation de noms de médicaments abrégés, variant de 1 à 4 % selon l’établissement. En exigeant une nouvelle ordonnance dans les 24 heures suivant la fautive, un centre hospitalier universitaire a réussi à faire passer son taux de non-conformité sous la barre des 10 %.
Conclusion : Les modèles d’interventions cliniques mis en oeuvre dans les centres hospitaliers universitaires du Québec ont permis de réduire la fréquence d’utilisation d’abréviations interdites dans les ordonnances manuscrites pour la clientèle hospitalisée. La répétition, la variété et la combinaison de mesures d’interventions semblent améliorer les comportements des prescripteurs.
Abstract
Objective: To assess the impact of the Programme de gestion thérapeutique des médicaments recommendations and to compare the impact of the different clinical intervention models.
Problem description: The Programme de gestion thérapeutique des médicaments has developed clinical intervention models to promote optimal drug use. In light of the results of the 2012 descriptive analysis of the inappropriate use of abbreviations and symbols on prescriptions, recommendations were made to Quebec’s five university teaching hospitals to eliminate this problem.
Problem resolution: Four abbreviations requiring priority action, “cc,” “U/UI,” “qd,” and “μg”, were targeted. Each hospital identified its clinical intervention models, which could include disseminating information, giving feedback to the prescriber and, finally, requiring the prescriber to issue a new prescription in the event of a faulty one. Abbreviations of drug names were examined as well. The application of different intervention models resulted in a net improvement of 3 to 29% in the frequency of use of these four abbreviations. There was a net improvement of 1 to 4%, depending on the hospital, in the use of abbreviated drug names. By requiring a new prescription within 24 hours after the faulty one, one hospital improved its noncompliance rate to below 10%.
Conclusion: Applying clinical intervention models at Quebec’s university hospitals reduced the proportion of prohibited abbreviations on handwritten inpatient prescriptions. Repeating, varying and combining interventions seem to improve certain behaviours.
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