Gestion et prévention des événements indésirables liés aux médicaments à l’urgence de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec – Université Laval (IUCPQ-UL) : retombées de la participation du pharmacien

Auteurs-es

  • Michel Germain
  • Cindy Tremblay
  • Michelle Bernard-Genest
  • Julie Méthot

Mots-clés :

Consultation, événements indésirables, médicaments, pharmacien, urgence, Adverse events, drugs, emergency room pharmacist, visit

Résumé

Résumé

Introduction : Les événements indésirables liés aux médicaments, présents ou potentiels, sont fréquents à l’urgence. Les critères justifiant l’implication du pharmacien lors de la visite d’un patient à l’urgence ne sont pas encore clairement définis.

Objectifs : L’objectif principal consistait à déterminer la proportion de patients consultant à l’urgence de l’Institut de cardiologie et de pneumologie de Québec – Université Laval pour qui un pharmacien a contribué à prévenir ou gérer un événement indésirable lié aux médicaments. L’objectif secondaire visait à décrire les cas pris en charge par le pharmacien.

Méthodologie : Tous les patients ont été sélectionnés aléatoirement pendant cinq semaines en mai et avril 2016, sans critère d’exclusion. L’histoire pharmacologique complète de chaque patient a été réalisée. Une comparaison a eu lieu entre le groupe de patients qui a bénéficié des services d’un pharmacien pour prévenir ou gérer un événement indésirable lié aux medicaments et le groupe de patients qui n’a pas bénéficié de l’intervention du pharmacien. Les tests t de Student et chi-carré ont servi à établir cette comparaison.

Résultats : Sur 236 patients, 71 (30,1 %) ont bénéficié de l’intervention du pharmacien. La majorité des interventions portait sur la prévention d’un événement indésirable lié aux médicaments (88,7 %). Le pharmacien est intervenu auprès de patients prenant un nombre moyen de médicaments à domicile plus élevé que les autres. (10,3 contre 8,4, p < 0,05). Certaines autres caractéristiques semblaient prédominer parmi les patients du groupe pris en charge par le pharmacien, mais l’intervention de celui-ci était très rarement liée à ces caractéristiques.

Conclusion : Cette étude propose quelques pistes de solution qui pourraient orienter le rôle du pharmacien à l’urgence et ainsi améliorer les soins axés sur le patient.

Abstract

Introduction: Drug adverse events, both actual and potential, are common in the emergency room. The criteria justifying pharmacist intervention during a patient’s emergency room visit have yet to be clearly defined.

Objectives: The primary objective was to determine the proportion of Institut de cardiologie et de pneumologie de Québec– Université Laval emergency room patients who received services from a pharmacist aimed at preventing or managing a drug adverse event. The secondary objective was to describe the cases managed by a pharmacist.

Methodology: All the patients were randomly selected with no exclusion criteria during a 5-week period in April and May 2016. Each patient’s complete medication history was taken. A comparison was made between the group of patients who received services from a pharmacist aimed at preventing or managing a drug adverse event and the group of patients who received no pharmacist intervention. Student’s t-test and the chi-square test were used for this comparison.

Results: Of 236 patients, 71 (30.1%) received pharmacist intervention. Most of the interventions were for preventing a drug adverse event (88.7%). A pharmacist intervened with patients who were taking a higher mean number of drugs at home (10.3 compared to 8.4; p < 0.05). Certain other characteristics seemed to be prevalent in the patients in the pharmacist-managed group, but the pharmacist’s interventions were very rarely related to these characteristics.

Conclusion: This study proposes a few possible solutions that could shape the pharmacist’s role in the emergency department and thus improve patient-centred care.

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Publié

2018-03-31

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