Revue d’utilisation des antiplaquettaires et des anticoagulants oraux à la suite d’une angioplastie coronarienne chez la population hémodialysée chronique, connue pour fibrillation auriculaire, à L’Hôtel-Dieu de Québec du CHU de Québec – Université Laval

Auteurs-es

  • Rébecca Larouche Université Laval, Centre hospitalier universitaire de Québec –Université Laval, Hôtel-Dieu de Québec
  • Émilie Bachand-Duval Centre hospitalier universitaire de Québec – Université Laval, Hôtel-Dieu de Québec et Université Laval
  • Sylvain Côté Centre hospitalier universitaire de Québec – Université Laval, Hôtel-Dieu de Québec et Université Laval
  • Paul Poirier Université Laval et Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec-Université Laval

Mots-clés :

angioplastie coronarienne, anticoagulant, antiplaquettaire, fibrillation auriculaire, hémodialyse, insuffisance rénale terminale, Anticoagulant, antiplatelet agent, atrial fibrillation, coronary angioplasty, end-stage renal failure, hemodialysis

Résumé

Objectifs : Décrire les stratégies d’utilisation des antiplaquettaires et des anticoagulants oraux en postangioplastie chez le sous-groupe de patients sous hémodialyse chronique, connu pour fibrillation/flutter auriculaire, à l’Hôtel-Dieu de Québec. Comparer les résultats aux dernières recommandations canadiennes sur l’utilisation des médicaments antithrombotiques et aborder les événements et effets indésirables survenus à la suite de l’intervention. 

Méthodologie : Étude descriptive longitudinale avec collecte de données rétrospective de février 2015 à mars 2019. Les données en lien avec les caractéristiques des patients, l’angioplastie coronarienne, les stratégies d’utilisation des antiplaquettaires et des anticoagulants oraux et les événements et effets indésirables survenus ont été colligés. 

Résultats : Parmi 40 patients, huit (20 %) étaient sous triple thérapie à la suite de l’intervention. Huit autres sujets (20 %) avaient un régime qui prévoyait la reprise de l’anticoagulant après une durée de double thérapie antiplaquettaire d’un à six mois. Pour les 24 autres patients sans anticoagulation, une double thérapie antiplaquettaire était prévue pour un à trois mois (2 %), un an (48 %) ou à vie (10 %). Huit d’entre eux (33 %) étaient anticoagulés avant l’intervention. Six patients (15 %) ont expérimenté au moins un saignement majeur et neuf (23 %) au moins un saignement cliniquement non majeur. Aucune thrombose de tuteur et aucun événement thromboembolique n’ont été répertoriés. 

Conclusion : La moitié des patients de cette étude n’ont pas été anticoagulés à la suite de l’intervention. De plus, seulement la moitié de ceux qui avaient été anticoagulés se sont fait prescrire un régime selon les recommandations actuelles. Choisir la thérapie antiplaquettaire et l’anticoagulothérapie optimale dans cette population est un problème clinique complexe pour lequel nous manquons de données probantes. Les choix thérapeutiques devraient être évalués individuellement. 

Abstract 

Objectives: To describe the strategies for using antiplatelet agents and oral anticoagulants postangioplasty in the subgroup of patients on long-term hemodialysis who have known atrial fibrillation/flutter at the Hôtel-Dieu de Québec; to compare the results with the latest Canadian recommendations on the use of antithrombotic drugs and to examine the adverse events and effects that occurred after the procedure. 

Methodology: A longitudinal descriptive study with data collected retrospectively from February 2015 to March 2019. Data were collected on the patients’ characteristics, coronary angioplasty, the strategies for using antiplatelet agents and oral anticoagulants, and the adverse events and reactions that occurred. 

Results: Of 40 patients, eight (20%) were on triple therapy after the procedure. Another eight subjects (20%) were on a regimen that called for the resumption of the anticoagulant after 1 to 6 months of dual antiplatelet therapy. For the remaining 24 patients without anticoagulation, dual antiplatelet therapy was planned for 1 to 3 months (2%), 1 year (48%) or for life (10%). Eight of them (33%) had been anticoagulated before the procedure. Six patients (15%) experienced at least one major bleed and nine (23%) at least one clinically nonmajor bleed. No stent thrombosis or thromboembolic events were noted. 

Conclusion: Half of the patients in this study were not anticoagulated after the procedure. Furthermore, only half of those who had been anticoagulated were prescribed a regimen in accordance with the current recommendations. Choosing the optimal antiplatelet therapy and anticoagulation therapy in this population is a complex clinical challenge for which we lack scientific evidence. The treatment options should be evaluated on an case-by-case basis. 

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Publié

2021-09-30

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