Évaluation du nomogramme d’ajustement de l’héparine non fractionnée intraveineuse de l’Hôpital Laval

Auteurs-es

  • Julie Pellerin Hôpital Laval
  • Isabelle Taillon Hôpital Laval
  • Pierre-Maxime Bélanger Hôpital Laval
  • Julie Méthot Hôpital Laval

Mots-clés :

Héparine non fractionnée, nomogramme, temps de céphaline active

Résumé

Résumé

Objectifs : L’héparine non fractionnée intraveineuse fait partie de l’arsenal thérapeutique de l’Hôpital Laval, un centre tertiaire en cardiologie et en pneumologie. Les objectifs visaient à décrire les caractéristiques liées à l’utilisation du nomogramme d’héparine intraveineuse et à évaluer les paramètres liés à l’anticoagulation, notamment le laps de temps pour atteindre le premier temps de céphaline activée thérapeutique.

Méthodologie : Cette étude rétrospective, effectuée en 2004, inclut les patients ayant reçu de l’héparine intraveineuse selon le nomogramme d’ajustement pendant un minimum de 48 heures. L’outil de collecte de données a fait l’objet d’un test préalable, et les données ont été colligées à partir des dossiers médicaux des sujets admissibles sur une période d’un an.

Résultats : Des 352 dossiers médicaux consultés, 85 sujets ont été inclus dans l’étude. Soixante-neuf pour-cent (69 %) des patients atteignaient un premier temps de céphaline activée thérapeutique en moins de 24 heures. Toutefois, 22 % des dossiers de patients n’avaient obtenu aucune mesure du temps de céphaline activée 6 heures après le début de la perfusion, tel que le prévoit le nomogramme. Le débit moyen de perfusion au premier temps de céphaline activée thérapeutique était de 992 ± 253 (unités/heure). Vingt-trois (23) des 34 patients ayant présenté des saignements ont subi un pontage aorto-coronarien avant leur sortie de l’hôpital, un facteur confondant important.

Conclusion : De façon générale, le nomogramme d’ajustement de l’héparine intraveineuse permet d’accéder à une anticoagulation adéquate dans des délais acceptables. Une prise de conscience de l’importance d’assurer un suivi adéquat des patients sous nomogramme d’héparine intraveineuse et une mise en lumière de la nécessité d’effectuer la mesure du temps de céphaline activée fi gurent parmi les conclusions de cette étude.

Abstract

Objective: Unfractionated intravenous heparin is part of the therapeutic arsenal of the Hôpital Laval, a tertiary care cardiology and respirology centre. The objectives were to describe certain characteristics related to the use of the intravenous heparin protocol, specifi cally the delay to achieve a therapeutic activated partial thromboplastin time.

Methods: This retrospective study was done in 2004 and included patients who had received intravenous heparin according to the dosage adjustment protocol for a minimum of 48 hours. Using a data collection tool that had been previously tested, data were collected using the medical records of eligible patients for a period of one year.

Results: Of the 352 medical records consulted, 85 patients were selected for inclusion in the study. Sixty-nine percent of patients achieved a fi rst therapeutic aPTT in less than 24 hours. However, 22% of patient medical charts did not show an aPTT measurement 6 hours after the start of the infusion, as was specifi ed in the protocol. The average infusion rate at the fi rst therapeutic aPTT was 992 ± 253 (units/hour). Of the 34 patients that had bleeding, 23 had a coronary artery bypass graft prior to being discharged, an important confounding factor.

Conclusion: The protocol for the adjustment of intravenous heparin generally allows for anticoagulation within an acceptable delay. The importance of adequately monitoring patients on the intravenous heparin protocol and the necessity of aPTT measurement are among the conclusions of this study.

Key words: unfractionated heparin; protocol; activated partial thromboplastin time.

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