Revue d’utilisation rétrospective de la progestérone en prévention du travail préterme pour les femmes enceintes

Auteurs-es

  • Ema Ferreira CHU Sainte-Justine
  • Tanya Sastre Université de Montréal
  • Manon Gillet Université de Liège
  • Ann-Edwige Noel Hôpital Maisonneuve-Rosemont
  • Jean-François Bussières CHU Sainte-Justine

Mots-clés :

travail préterme, progestérone, col utérin court, menace de travail préterme

Résumé

Résumé

Introduction : Au Canada et au Québec, l’incidence de prématurité était de 8,2 % en 2004 et de 7,4 % en 2007. Nous nous sommes intéressés à la conformité de l’utilisation de la progestérone en prévention du travail préterme.

Méthodologie : Il s’agit d’une étude rétrospective et descriptive. L’objectif principal est d’évaluer la conformité de l’utilisation de la progestérone en prévention du travail préterme aux lignes directrices de la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada. L’objectif secondaire est de décrire cette utilisation. L’étude a été réalisée au Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine. Ont été incluses dans l’étude toutes les patientes ayant reçu au moins une dose de progestérone en prévention du travail préterme.

Résultats : Au total, 78 patientes ont reçu au moins une dose de progestérone en prévention du travail préterme du 1er janvier 2006 au 30 août 2008. Nous observons une conformité de 79 % pour l’indication, de 51 % pour la dose et de 36 % pour le moment de l’instauration du traitement à la progestérone en prévention du travail préterme. La non-conformité relative à la dose s’explique par un recours systématique à la dose de 200 mg en tout temps. La non-conformité relative au moment de l’instauration du traitement s’explique par différents facteurs, notamment le délai pour établir un diagnostic précis.

Conclusion : L’utilisation de la progestérone dans le but de prévenir le travail préterme est de plus en plus reconnue. D’ailleurs, les directives cliniques de la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada y ont grandement contribué. Toutefois, d’autres études seraient nécessaires afin d’évaluer l’efficacité de la progestérone selon la voie d’administration choisie.

Abstract

Introduction: In Canada as in Quebec, the incidence of premature births in 2004 was 8.2% and 7.4% in 2007. We became interested in whether the use of progesterone for preventing preterm labour complies with standards.

Methods: This was a retrospective and descriptive study. The main objective was to evaluate whether the use of progesterone for preventing preterm labour complies with guidelines issued by the Society of Obstetricians and Gynaecologists of Canada. A secondary objective was to describe its use. The study was done at the Centre hospitalier universitaire Sainte- Justine. Included in the study were all patients having received at least one dose of progesterone for preventing preterm labour.

Results: In total, 78 patients received at least one dose of progesterone for preventing preterm labour from January 1 2006 to August 30 2008. We observed a compliance rate of 79% with respect to the indication, 51% with respect to the dose, and 36% for the initiation of progesterone treatment for preventing preterm labour. Non-compliance with respect to the dose can be explained by the systematic use of a dose of 200mg at all times. Non-compliance with respect to treatment initiation can be explained by several factors, namely the delay required in obtaining a precise diagnosis.

Conclusion: The role of progesterone for preventing preterm labour is increasingly recognized. Clinical guidelines from the Society of Obstetricians and Gynaecologists of Canada have greatly contributed to this. However, more studies are necessary to evaluate the efficacy of progesterone as a function of route of administration.

Key words: preterm labour; progesterone; cervical shortening; threat of preterm labour

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