Campagne sur les abréviations dangereuses au CHU de Sherbrooke

Auteurs-es

  • Serge Maltais Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke

Mots-clés :

Abréviation dangereuse, campagne, hôpital, médicament

Résumé

Résumé

Objectif : Rapporter l’expérience du Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke visant à éliminer les abréviations dangereuses.

Description de la problématique : Agrément Canada exige de ne plus utiliser d’abréviations ambiguës et dangereuses dans les documents relatifs aux médicaments, ce qui implique l’étroite collaboration entre les prescripteurs et les personnes autorisées à prendre des ordonnances téléphoniques. Les approches possibles vont de la formation à la fonction forcée en passant par le renforcement. Il n’existe pas de consensus sur l’efficacité comparative des approches de formation versus de renforcement.

Description de l’approche : La campagne du centre hospitalier universitaire de Sherbrooke repose principalement sur la mise au courant des risques liés à l’utilisation des abréviations dangereuses. Elle privilégie les interactions directes avec les prescripteurs et se concentre sur de courtes présentations au sein des services et départements médicaux. Elle comporte également la publication de billets dans le journal intrahospitalier sur les différentes abréviations dangereuses, des journées de rétroactions offertes aux prescripteurs utilisant des abréviations dangereuses et prévoit des mesures de renforcement selon les résultats atteints.

Conclusion : La proportion d’abréviations dangereuses est passée de 20 % à 11 % sur une période d’un peu plus de deux ans à la suite de notre campagne d’information. La proportion des ordonnances conformes, dont la désignation de dose s’exprime en unités, est passée du tiers aux deux tiers durant la campagne. Des mesures de renforcement plus spécifiques seront entreprises à l’intention des prescripteurs ou groupes de prescripteurs générant la plus grande proportion d’abréviations.

Abstract

Objective: To report the experience of implementing a quality assurance program for eliminating the use of dangerous abbreviations in an academic medical center.

Problem description: Accreditation Canada identifies the needs for hospitals to eliminate dangerous abbreviations, symbols and dose designations. Different approaches include training and forcing functions while using reinforcement. There is no consensus on the effectiveness of using education versus reinforcement.

Description of the approach: The campaign at the academic medical center focuses on raising awareness of the risks involved using dangerous abbreviations. Different methods were used such as direct interactions with prescribers along with short presentations to medical staff, dissemination of materials in the hospital newspaper on dangerous abbreviations and organization of feedback sessions to prescribers using dangerous abbreviations.

Conclusion: The proportion of dangerous abbreviations decreased from 20% to 11% over a period of two years. The proportion of prescriptions that complied with standards, where dose designation was expressed in units, increased from one-third to two-thirds during the campaign.

Key words: Dangerous abbreviation, campaign, hospital, medication

Numéro

Rubrique

Risques, qualité, sécurité