Doit-on inclure des données non publiées (abrégés de congrès) dans les évaluations des comités de pharmacologie ?

Auteurs-es

  • Benoît Cossette Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke Hôpital Fleurimont
  • Martin Turgeon Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke
  • Nathalie Letarte Université de Montréal
  • Céline Dupont Centre universitaire de santé McGill

Mots-clés :

abrégé, publication, biais

Résumé

Résumé :

Objectif : Présenter une revue de la littérature médicale sur l’utilisation des données probantes non publiées et la méthodologie utilisée par le Programme de gestion thérapeutique des médicaments pour la prise en compte de ces données lors de la préparation d’évaluations destinées aux comités de pharmacologie.

Mise en contexte : Le fait que les études positives soient plus souvent publiées que les études négatives et le long délai entre la présentation des résultats lors de congrès et leur publication subséquente sont des arguments en faveur de l’utilisation des données non publiées. Par contre, l’information limitée disponible dans l’abrégé et le fait que de nombreuses analyses ont montré des différences importantes entre l’abrégé et la publication subséquente démontrent les limites associées à l’utilisation de données non publiées. L’analyse des abrégés et des publications pour le trastuzumab (cancer sein adjuvant) démontre une concordance parfaite entre le résumé et l’article publié, ce qui n’est pas le cas pour le bortezomib (myélome multiple), pour lequel on note des différences importantes à propos de l’innocuité.

Conclusion : Les comités de pharmacologie devraient tenir compte du statut de publication lors de la prise de décision et devraient analyser avec rigueur et prudence une demande supportée uniquement par des données non publiées.

Abstract

Objective: To present a literature review on the use of non-published data and the methods used by the Programme de gestion thérapeutique des médicaments in the consideration of data to be presented to pharmacy and therapeutics committees.

Context: The fact that studies with positive outcomes are more often published than those with negative outcomes and the fact that there is a long delay between the presentation of results at conferences and their subsequent publication are two arguments in favor of using unpublished data. The limited information available from the abstract, however, and the fact that numerous analyses have shown important differences between the abstract and the subsequent publication demonstrate the limits associated with using non-published data. The analysis of abstracts and publications for trastuzumab (adjuvant treatment of breast cancer) has shown perfect concordance between the abstract and published article, a concordance that is not the case for bortezomib (multiple myeloma), where important differences were observed with respect to safety information.

Conclusion: Pharmacy and therapeutics committees should consider only published articles and should rigorously and prudently analyze any request supported only by non-published data.

Key words: abstract; publication; bias.

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